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Anne Le Gall et Victor Dhollande, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Le ministre de la Santé a annoncé vendredi le déploiement des autotests de dépistage du Covid-19. Ceux-ci ne seront vendus qu'en pharmacie et devront être doublés d’un test PCR pour confirmer un diagnostic positif. Selon les informations d'Europe 1, des discussions sont en cours concernant un encadrement de leur prix, et leur remboursement.

Il sera bientôt possible d'utiliser soi-même le fameux écouvillon que tant de Français ont expérimenté depuis un an. Alors que plus de 46.000 nouveaux cas ont été recensés dans les dernières 24 heures, le ministre de la Santé, qui y était jusqu'ici réfractaire, a enfin annoncé, vendredi, le déploiement des autotests de dépistage du Covid-19. Ces tests seront disponibles le 12 avril prochain en pharmacie et présentent un avantage : chacun pourra les utiliser à la maison.

Résultat en 20 à 30 minutes

Comme pour le test PCR, les autotests fonctionnent via une sorte de coton tige avec lequel on frotte l'intérieur de la narine, mais cet écouvillon s'enfonce beaucoup moins profondément qu'un écouvillon classique. Ici, pas besoin d'aller au fond des fosses nasales, il suffit de l'enfoncer à trois centimètres, puis de faire réagir le prélèvement avec un réactif. Le résultat apparaît au bout de 20 à 30 minutes, comme pour un test de grossesse. "Il faut apprendre à mettre le prélèvement dans un petit tube avec du solvant, mais ça le pharmacien va expliquer comment faire", explique Philippe Bessée, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France. "Une fois qu'on l'a vu, c'est assez simple à refaire. Donc, ça permet de faire une certaine récurrence, de le faire souvent."

C'est justement cette récurrence qui va permettre de détecter plus de cas asymptomatiques, et donc de casser plus facilement les chaînes de contamination, notamment à la mi mai, quand plus de Français seront vaccinés mais que le virus n'aura pas encore totalement disparu.

Vers un remboursement par la Sécurité sociale ?

Il y a deux semaines, la Haute Autorité de santé (HAS) avait rendu un avis favorable pour leur utilisation chez les personnes asymptomatiques dans deux situations : dans le cadre d'un dépistage ciblé à grande échelle, comme dans une école, ou bien dans la sphère privée, avant une rencontre familiale.

Mais ces autotests sont pour l'instant réservés aux plus de 15 ans, car l'anatomie du nez pourrait modifier le résultat chez les plus jeunes et l'on manque pour l'instant de données cliniques à ce sujet. Tous les tests autorisés devront en tout cas avoir une sensibilité d'au moins 80% et il y a un impératif en cas de résultat positif. Les patients devront obligatoirement faire un test de confirmation pour rechercher la présence d'un éventuel variant et lancer le "Contact tracing".

D'après les modèles qui existent à l'étranger, il faut compter entre 5 et 10 euros le test. Selon nos informations, des discussions sont actuellement en cours avec les autorités sanitaires pour encadrer le prix de ces autotests en pharmacie et pour voir dans quels cas ils pourraient être remboursés par la Sécurité sociale.