Corriger sa vue permettrait de baisser de 50% les risques d’Alzheimer à partir de 40 ans

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Jimmy Mohamed
D'après une étude coréenne, il serait possible de limiter les risques d'être atteint de la maladie d'Alzheimer en corrigeant ses problèmes de vue. Si le lien entre les deux phénomènes n'est pas encore clairement établi, le sur-risque pourrait venir d'un manque de plasticité cérébrale, comme l'explique le médecin d'Europe 1 Jimmy Mohamed.

Bien voir est-il le secret pour garder la mémoire ? Une étude coréenne montre que les patients de plus de 40 ans qui avaient des troubles visuels ont 50% de risque en plus de développer une maladie d'Alzheimer. Comme le précise le docteur Jimmy Mohamed sur Europe 1, le lien entre les deux phénomènes n'est pas encore clairement établi mais il est possible qu'il soit de la même teneur que celui qui relie audition et Alzheimer. Dans ce second cas, la stimulation de la plasticité cérébrale est la clé pour réduire l'intensité de cette pathologie ou de retarder son apparition.

Le fait de moins bien voir pourrait limiter la plasticité cérébrale

"On ne sait pas exactement quel est le lien entre ces altérations de la vision et le développement de la maladie", prévient le docteur Jimmy Mohamed. Toutefois, cela fait écho à un schéma déjà observé avec un autre organe sensoriel. La science a montré que la baisse de l'audition peut favoriser l'apparition d'un Alzheimer. Comme il l'explique, "on sait désormais que si l'on prend deux patients avec les mêmes lésions cérébrales de maladies d'Alzheimer, ils ne vont pas exprimer la maladie de la même façon. Ils ne vont pas avoir les mêmes symptômes".

Comme le détaille encore le docteur Jimmy Mohamed, "le cerveau a besoin de stimulations, de nouvelles connections, c'est ce qu'on appelle la plasticité cérébrale". Ce qui se produit avec la perte d'audition et le fait de moins bien voir pourrait limiter cette plasticité. Individuellement, les comportements peuvent donc avoir une influence sur l'âge où survient la maladie et l'intensité des symptômes. En allant vérifier si soi-même ou ses proches ne souffrent pas de problèmes de vision qui pourraient être réparés, on peut réduire, à terme, les risques d'Alzheimer.