Une dizaine d'employés sont contaminés. 1:20
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Charles Guyard, édité par Antoine Terrel , modifié à
Une dizaine de soignants du CHU de Nantes ont été testés positifs au coronavirus, mais continuent de travailler. Une situation légale, mais qui inquiète les personnels de l'établissement. "Les agents ont peur", assure à Europe 1 Olivier Terrien, secrétaire général CGT.

La décision provoque l'inquiétude des personnels sur place. À l'hôpital de Nantes, une dizaine de soignants ont été testés positifs au coronavirus et doivent pourtant continuer à travailler au sein d'un établissement où les malades affluent. 

"Sur la réanimation médicale, il y a plus de onze soignants qui ont été déclarés positifs", confirme à Europe 1 Olivier Terrien, secrétaire général CGT au CHU de Nantes. "C'était avant-hier, et on nous a informé hier qu'il y en avait encore plus que onze". 

Un climat "délétère"

Selon le responsable syndical, cette situation "provoque un climat complètement délétère, car les agents ont peur". Et de poursuivre : "Aujourd'hui, on sait qu'au CHU de Nantes, on a un taux d'incidence supérieur à celui de la population. Les soignants se contaminent entre eux".

"Le fait d'être Covid+ n'est plus un motif pour pouvoir être écarté de son service, poursuit Olivier Terrien, aujourd'hui, on vient travailler en étant malade". 

Ce paradoxe est connu par les autorités et validé par le Haut conseil de la santé publique, qui, au printemps dernier, avait rendu un avis permettant à un soignant de poursuivre son activité tout en étant déclaré positif, si son poste n'était pas remplaçable. Contacté par Europe 1, le CHU de Nantes n'a pas répondu à nos sollicitations.