Les files d'attente s'allongent, partout en France, pour se dépister du coronavirus 1:55
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Nathalie Chevance, édité par Maxime Dewilder
L'épidémie de coronavirus trouve un nouvel élan, en cette fin d'été, en France. Dans les Bouches-du-Rhône, le taux d'incidence est particulièrement élevé. Les derniers chiffres font état de 123 nouveaux cas pour 100.000 habitants lors de la semaine passée. Un ratio plus élevé encore que dans la capitale.
REPORTAGE

4.897 nouveaux cas de coronavirus ont été recensés en France, dimanche, et le nombre de morts s'établit à 30.513. Alors que l'épidémie de Covid-19 rebondit, un département semble particulièrement touché : les Bouches-du-Rhône. Le dernier bilan fait état de 123 nouveaux cas pour 100.000 habitants lors de la semaine écoulée. Il s'agit du taux d'incidence le plus élevé de France, plus élevé encore qu'en Île-de-France. Devant le CHU dans lequel officie le professeur Raoult, nombreux sont les Marseillais à venir pour se faire tester.

Les premiers candidats au dépistage sont arrivés lundi matin à 6 heures et ont dû patienter 4 heures avant de pouvoir faire le test. "La nounou de mon petit-fils est positive", explique une dame venue aux aurores. "Comme je l'ai gardé une après-midi et que j'ai une mère de 83 ans, j'ai préféré venir", justifie-t-elle encore. Des files interminables se forment devant tous les centres dépistage de France.

"Les urgences n'ont aucun moyens, c'est un scandale"

Et pour cause, le délai pour décrocher un rendez-vous en laboratoire est d'environ 1 semaine, ce qui est "inadmissible" pour un père de famille qui patiente devant le CHU de la cité phocéenne. Le Marseillais va même plus loin, "on nous parle de zone rouge, ce n'est juste pas possible de devoir attendre si longtemps, les urgences n'ont aucun moyens, c'est un scandale".

La recrudescence de cas fait envisager au gouvernement de fermer les bars après 20 heures, de limiter les déplacements ou les rassemblements de plus de 10 personnes. Une salariée dans la file d'attente estime ces mesures nécessaires car selon elle, "les gens ont oublié ce qui s'est passé en mars et en avril". Davantage de policiers pour inciter à porter le masque dans les rues de la ville, c'est aussi ce que souhaite la mairie de Marseille.