Aux aéroports, l'envoyée spéciale d'Europe 1 a pu constater la légèreté des dispositifs de contrôle. 1:36
  • Copié
Romane Hocquet édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
L'envoyée spéciale d'Europe 1 en Italie a passé deux jours à Codogno en Italie, ville en quarantaine et premier foyer de l'épidémie de coronavirus en Europe. Au moment de revenir en France, elle a pu constater la légèreté des contrôles, voire leur inexistence.
REPORTAGE

Depuis plusieurs jours, la ville de Codogno en Italie, identifiée comme le foyer européen le plus important du Covid-19, est en quarantaine. Pourtant, notre envoyée spéciale a pu s'y rendre et ressortir sans subir de contrôle. Au moment de rentrer en France via l'aéroport de Milan, elle a également constaté la quasi-absence de dispositif de contrôle. Reportage. 

A 16 heures, lors de l'arrivée à l'aéroport de Milan, on ne trouve aucun panneau ou affiche sur le coronavirus. Nous passons les contrôles de sécurité lors desquels, malgré le port d'un masque, aucune question ne nous est posée.

"Incompréhensible"

En salle d'embarquement, Tulio, voyageur en partance pour le Brésil, est stupéfait : "Vous imaginez, je voyage à l’autre bout de la planète, peut être que je propage le virus. Ils doivent contrôler ça dans les aéroports !"

Dans l’avion, aucune consigne particulière n'est donnée. Le personnel ne porte d'ailleurs pas de masque. A 19h30, l'appareil atterrit à Paris, à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Dans les couloirs on trouve quelques brochures sur la Chine mais rien sur l'Italie. Personne ne vérifie la température des passagers. "Il n’y a pas de contrôle, il n’y a rien, c’est même incompréhensible", s'étonne un autre passager.

Au centre médical, notre reporter explique venir de Codogno en Italie et vouloir savoir si des précautions particulières sont à observer. "On ne sait rien, ça change tout le temps", répond l'infirmière qui ajoute : "La quarantaine, c'est vous qui voyez."