La situation épidémique reste tendue et en particulier dans certaines régions. 1:20
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Jihane Bergaoui, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Certaines régions sont plus touchées que d'autres par l'épidémie de coronavirus. A Paris, certains indicateurs semblent indiquer une baisse des transmissions, mais les Hauts-de-France ou l'Auvergne-Rhône-Alpes sont encore en tension.
DÉCRYPTAGE

A quoi ressemble la carte de France du Covid ? Les zones verte, orange et rouge sont désormais oubliées, tant le virus circulait partout sur le territoire ces dernières semaines. La barre des 44.000 morts a été franchie dans le pays, dont plus de 30.000 à l'hôpital, et 4.855 personnes sont actuellement en réanimation. Un chiffre en légère baisse par rapport à la veille. La France reste sous tension mais la situation épidémique est variable en fonction des régions.

Il faut donc rester prudent, mais à Paris et en Île-de-France, il semblerait qu'une éclaircie se profile. "La baisse de la transmission est assez marquée à Paris actuellement. Les indicateurs précoces, les nouveaux cas, les appels au Samu et les appels à SOS Médecins, sont en baisse. C'est une bonne nouvelle", analysait sur Europe 1 samedi l'épidémiologiste Renaud Piarroux.

Auvergne-Rhône-Alpes particulièrement touchée

Une éclaircie locale qui contraste avec d'autres régions toujours en tension, comme les Hauts-de-France ou l'Auvergne-Rhône-Alpes. La Savoie, relativement épargnée au printemps, est désormais le département le plus touché avec un taux d'incidence 2,5 fois plus élevé que la moyenne nationale.

Des malades ont ainsi été transférés vers d'autres régions, mais il faut continuer d'affronter la vague : "A l'hôpital, on a encore devant nous au moins quinze jours très difficiles", explique Olivier Rogeaux, infectiologue au centre hospitalier Métropole Savoie. "Il ne faut surtout pas qu'on se relâche. Et je pense que le meilleur cadeau, c'est surtout de respecter strictement le confinement."

Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, la situation reste également critique dans les EHPAD, selon Santé publique France. Il y a au moins 125 clusters actifs, dont 27 en Savoie et 15 en Isère.