Face aux vols de masques chirurgicaux, le directeur de la Santé a rappelé que la mesure était inutile sans contact prolongé avec un malade. 1:16
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Mathieu Charrier, édité par Séverine Mermilliod
Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a précisé les mesures préconisées pour les personnes revenant dans les zones à risques, alors que la France est entrée dans le "stade 2" de l'épidémie. Et rappelé que le port du masque n'est pas indiqué "en l'absence d'un contact rapproché et prolongé avec une personne malade".

Pour éviter la propagation du nouveau coronavirus, on sait qu'il faut se laver les mains toutes les heures, éternuer dans son coude, éviter les poignées de main... Mais les mesures de quarantaine ont été assouplies, comme le précise au micro d'Europe 1 le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, pour permettre une vie sociale avec des précautions à prendre et une véritable auto-surveillance. Par ailleurs, il a rappelé, en pleine pénurie de masques chirurgicaux dans les pharmacies, qu'ils ne sont pas utiles pour le grand public.

 

Le port des masques "réservé aux malades"

"Le masque n'est pas la bonne réponse pour le grand public, d'abord parce qu'il ne peut pas être porté en permanence (boire, manger...), ensuite parce qu'il n'a aucune indication en l'absence d'un contact rapproché et prolongé avec une personne malade", a insisté le médecin. "Son port est donc réservé aux malades, aux contacts avérés à haut risque, aux professionnels du secours à personne, du transport sanitaire et à toutes les professions de santé en ville comme à l’hôpital".

Face à la pénurie dans certaines pharmacies et pour enrayer la psychose, il a également précisé que ces dernières ne les délivrerons plus qu"uniquement aux personnes ayant une réelle indication". "Voler des masques est vraiment choquant car c'est les voler pour des malades qui en ont vraiment besoin", a-t-il rappelé.

Fin de quarantaine pour les soignants et les enfants

Pour les personnes de retour d'une zone où circule activement le virus, "la mesure ne concerne plus le port de masque", a ajouté Jérôme Salomon, mais "il faut suivre des conseils de réduction de vie sociale, avec une autosurveillance deux fois par jour de la température, des symptômes". Après avis du Haut conseil de santé publique, "l'éviction professionnelle des soignants n'est pas recommandée en termes bénéfices-risques : les soignants peuvent donc travailler en l'absence de symptômes et de fièvre et sont évidemment prioritaires si besoin de tests en cas d'apparition de fièvre ou d'infection respiratoire".

Les enfants peuvent aussi retourner en classe, mais doivent rester "surveillés pour leur température matin et soir pendant 14 jours". Le directeur de la Santé conseille enfin de "réduire ses contacts, éviter d'aller dans un concert, les contacts avec les personnes fragiles, soit les personnes les plus âgées, atteintes de pathologiques chroniques, immunodéprimées".