Le nombre de nouveaux cas pourrait augmenter fortement, dix jours après les réunions du Nouvel An. 1:45
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Mathieu Charrier, édité par Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Alors que le nombre de cas positifs a tendance à augmenter en ce début d'année, les possibles contaminations du réveillon de la Saint-Sylvestre ne sont pas encore prises en compte. Avec la découverte de variants du virus sur le territoire, la semaine à venir pourrait marquer un tournant dans la gestion de l'épidémie.
ANALYSE

Une semaine décisive s'ouvre en France dans la gestion de l'épidémie de Covid-19. D’après le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France, il y a eu 17% de hausse des contaminations lors de la première semaine de janvier. 13.820 nouveaux cas sont confirmés en moyenne chaque jour. De plus, le pourcentage de tests positifs par rapport au nombre de tests effectués est lui aussi est en hausse, s'élevant à 5.4% soit 2,6 points supplémentaires par rapport à la semaine précédente.

Deux données vont être particulièrement scrutées cette semaine. D'abord, le pourcentage de cas du variant anglais dans les nouvelles contaminations. Olivier Véran a avancé dimanche matin sur Europe 1 le chiffre de 1%, tiré des toutes premières remontées de la grande enquête nationale. Autre donnée très attendue cette semaine donc, celle des contaminations liées à la Saint-Sylvestre. 

La dégradation actuelle des indicateurs serait déjà l’effet mesuré des rassemblements familiaux à Noël. Un quart de ces nouveaux cas auraient été identifiés en amont comme étant des "cas contact", ce qui tend à prouver l'efficacité du suivi des chaînes de contamination. Mais la question est désormais de voir les conséquences du réveillon du Nouvel An. Les chiffres consolidés seront disponibles en fin de semaine.

Un rebond "que nous avons encore les moyens de contrôler"

Mais d'après les spécialistes, ces réunions du 31 décembre auront un impact directement observable. "On a vu par les modèles que si l’on augmente légèrement le nombre de reproduction ne serait-ce que deux jours, ça suffit pour entraîner un rebond", explique Mircea Sofonea, épidémiologiste à l’université de Montpellier. Dans le contexte de la découverte de cas de nouveaux variants sur le territoire, les experts sont en alerte : "Nous sommes au début d’un éventuel rebond que nous avons encore les moyens de contrôler."

L’enjeu semble maintenant d’ajuster au mieux les restrictions locales. Même si les hospitalisations et admissions en réanimations sont stables au niveau national, il y a de fortes disparités régionales. Après les hôpitaux de l’Est déjà sous tension, la situation s’aggrave en Bretagne, en Corse et dans le Pays-de-la-Loire.