Face au coronavirus, certains hôpitaux arrivent déjà à saturation (photo d'illustration). 1:24
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Jihane Bergaoui, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Fatigué par la première vague épidémique, le personnel soignant travaille en flux tendu. Alors que les nouvelles contaminations sont toujours plus nombreuses et que certains hôpitaux arrivent à saturation, le chef des urgences du CHRU de Lille, Patrick Goldstein, lance un cri d'alarme.

En visite à l’hôpital de Pontoise vendredi, Emmanuel Macron a lancé un appel au Français, les exhortant à "protéger les soignants" face au Covid-19. Alors que plus de 40.000 nouvelles contaminations ont été enregistrées sur le territoire ces dernières 24 heures, et que les deux-tiers de la population sont concernés par le couvre-feu, le personnel hospitalier est déjà fortement sollicité. "On voudrait bien tous retrouver une vie normale", lance Patrick Goldstein, chef des urgences du CHRU de Lille, au micro d’Europe 1.

"Sincèrement, j'en ai marre"

"Je suis très inquiet parce qu’on est sur quelque chose qui va être plus compliqué que la première fois, qui va être beaucoup plus long, à une période ou le personnel est fatigué." Parfois surmenés, ne comptant plus leurs heures au détriment de leur vie de famille, les soignants espèrent pouvoir s’occuper de leurs patients "normalement" lors de cette deuxième vague. Certains hôpitaux arrivent pourtant déjà à saturation et les premiers transferts entre régions depuis la première vague s'organisent peu à peu.

Patrick Goldstein lance donc un appel à respecter les mesures sanitaires. Il témoigne ainsi de sa colère face à certains comportements visant à contourner le couvre-feu : "C’est totalement inconséquent… sincèrement, j’en ai marre", lâche-t-il. "Les gens à l’hôpital n’en ont rien à faire d’être applaudis à 20 heures. Si on veut leur rendre service, il faut respecter toutes les mesures de sécurité. Le couvre-feu et toutes les autres."