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Si la chute de cheveux est souvent liée au processus de renouvellement cellulaire, elle peut parfois traduire des problèmes de santé qui doivent être diagnostiqués et traités. Dans Sans rendez-vous, lundi, Benjamin Lévêque livre aux auditeurs d'Europe 1 quelques conseils à garder en tête lorsque les cheveux viennent à tomber.
DÉCRYPTAGE

Quand on commence à perdre ses cheveux, c’est bien souvent la panique. Et s'il est normal de perdre ses cheveux, ce phénomène reste tout de même à surveiller, car il peut être la manifestation physique de carences ou d'un déséquilibre hormonal.

Déséquilibre hormonal et changement de saison

Un cheveu vit en moyenne entre trois et sept ans. Quand il meurt, il se détache du cuir chevelu et un bébé cheveu va par la suite apparaître. Fort heureusement, tous nos cheveux ne se renouvellent pas en même temps. Chaque jour, nous perdons une cinquantaine de cheveux, et vers 60 ans, nous aurons moitié moins de cheveux que lorsque nous avions 15 ans. Jusqu'ici rien d'anormal. 

Mais hormis l’alopécie génétique, d'autres facteurs peuvent causer la chute des cheveux. Parmi eux, la fatigue, le stress, une grossesse, la ménopause... Tout cela en raison d'un déséquilibre des hormones.

Le changement de saison a également sa part de responsabilité. Comme les animaux, nous avons un poil d’hiver et un poil d’été. Et comme le dit la dermatologue Laurence Netter, cela est dû principalement à la variation de la luminosité. "Cette luminosité  a un impact très important sur notre système hormonal. Les cheveux sont très sensibles aux hormones et donc à cette variation de luminosité", dit-elle au micro d'Europe 1. "Pendant l'été, la lumière booste le renouvellement cellulaire, donc les cheveux et les poils grandissent vite. À l'automne, on récupère un rythme normal de multiplication cellulaire, et davantage de cheveux passent en phase de chute." Toutefois, cela est temporaire et les cheveux repoussent toujours.

Que faut-il faire (et ne pas faire) ?

Quels gestes éviter pour ne pas perdre trop de cheveux ? Tout d'abord, ne pas abuser des colorations, des laques ou des shampoings secs, car ceux-ci sont composés d’alcool. Or, l’alcool assèche et abîme le cuir chevelu. Il faut aussi veiller à éviter au maximum de faire des chignons extrêmement tirés ou des tresses, qui peuvent provoquer un début d’alopécie, et éviter de fumer.

Autre conseil, et pas des moindres : soigner son alimentation. En effet, faire le plein d’oligo-éléments et de vitamines est primordial pour avoir des cheveux en pleine forme, comme l’explique le Dr Catherine Lacrosnière, nutritionniste. "Une carence en fer se traduit par une perte de cheveux quasi obligatoire. Le fer est très présent et bien assimilable dans les viandes rouges, et dans les sources végétales comme les légumineuses ; le zinc est également un oligo-élément primordial pour la bonne santé du cheveux, on le trouve dans les huîtres et les produits de la mer ; enfin, les vitamines reines du cheveux sont la B3, que l'on retrouve dans le thon, la B5 dans l'œuf, la B6 dans le hareng ou le lait, et la B8 dans les œufs ou le poulet."

Un test à faire chez soi 

Comment s'assurer que la chute de cheveux est normale ? À la maison, on peut commencer par pratiquer le test de traction. Il s'agit de passer ses mains dans sa chevelure. Si l'on recueille plus de cinq cheveux à chaque passage, c'est qu'il y a bel et bien un phénomène de chute. Mais pour s’en rendre compte de manière précise, on peut se rendre dans des instituts capillaires afin de faire un diagnostic de votre cuir chevelu, comme à l’Institut Hairfax, à Paris.

Enfin, parmi les soins, on retrouve aujourd’hui des lotions et sérums qui stimulent la repousse, à condition que le problème de fond soit réglé. Si la cause de la chute est un déséquilibre hormonal, il faudra donc d’abord le traiter pour ensuite appliquer des soins cosmétiques.