Frontières : Castaner regrette les décisions unilatérales de l'Espagne et de l'Italie

Christophe Castaner regrette les décisions unilatérales de l'Espagne et de l'Italie sur les frontières (photo d'illustration).
Christophe Castaner regrette les décisions unilatérales de l'Espagne et de l'Italie sur les frontières (photo d'illustration). © Julien DE ROSA / AFP
  • Copié
Hadrien Bect édité par Antoine Cuny-Le Callet
Alors que l'Italie et l'Espagne ont récemment pris des décisions unilatérales concernant les règles appliquées aux frontières, le ministre de l'Intérieur a appelé samedi à une prise de décision collégiale au niveau européen.

L'Italie a décidé samedi de rouvrir, à partir du 3 juin, ses frontières aux touristes de l'Union européenne sans leur imposer de quarantaine. De son côté l'Espagne a unilatéralement imposé une quatorzaine à toute personne venue de l'étranger. Et ces initiatives ont toutes deux été froidement accueillies par le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, samedi. "Je pense qu'il est essentiel que nous puissions avoir des décisions coordonnées au niveau européen sur l'infra-Schengen, ce n'est pas le cas aujourd'hui", a-t-il regretté.

"Travailler ensemble en solidarité"

"La décision unilatérale de l’Espagne cette semaine, de l’Italie annoncée ce matin, ne conforte pas ce que nous devons faire : travailler ensemble en solidarité", a déclaré le ministre de l'Intérieur lors d'un déplacement à Veules-les-Roses en Seine-Maritime. N’appréciant guère la décision de Madrid, la France impose par réciprocité la même mesure de quatorzaine aux voyageurs venant d'Espagne. Dans les faits, il y a actuellement très peu de circulation entre les deux pays, hors travailleurs frontaliers.

Précisant que toutes les mesures nécessaires seraient prises pour assurer la protection des Français, Christophe Castaner a conclu son intervention en affirmant qu'il échangerait ce week-end avec son homologue italien, "pour que nous puissions adapter nos règles".

La quasi-totalité des frontières à l'intérieur de l'espace européen (espace Schengen, Union européenne et Royaume-Uni) font l'objet de restrictions, mais l'objectif est de rouvrir les frontières, avec un rendez-vous autour du 15 juin pour en décider. La Commission européenne a souhaité mercredi, une réouverture "concertée" et "non discriminatoire" des frontières intérieures de l'Union.