Alors que le Premier ministre Édouard Philippe doit présenter mardi son plan de déconfinement, les pharmacies ont le droit de vendre des masques en tissu, lavables et réutilisables depuis dimanche. Même si les officines ont prévu des stocks, nombre d'entre elles ont été dévalisées très rapidement, laissant des clients repartir bredouilles.
"Je vais essayer ailleurs"
C'est le cas de Christelle, qui a tout de même tenté sa chance. "Dans la pharmacie où je vais tout le temps, ils n'en ont pas", se désole-t-elle. "On n'y comprend rien. Je vais essayer ailleurs, sur le boulevard."
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Les rares pharmacies qui avaient anticipé l’autorisation de vente de masques ont été prises d’assaut, comme celle d'Alexis, gérant de la pharmacie Escudier à Boulogne, près de Paris. "On avait reçu 1.000 masques voire 1.500 parce qu'on avait deux catégories différentes. On a tout vendu même en limitant à cinq masques par personne", se souvient-il.
Pour trouver à nouveau des masques dans les pharmacies, il va falloir prendre son mal en patience. "Il faudra plutôt se soucier de ces masques aux alentours du 11 mai mais pas avant", prévient ainsi Gilles Bonnefond, le président du syndicat des pharmaciens.
D’ici là, les prix auront peut-être été encadrés. Devant se vendre entre trois et cinq euros selon les préconisations d'Olivier Véran, le ministre de la santé, les masques se sont vendus parfois trois fois plus cher lundi.