L'ANSM a décidé de limiter les prescription de Tramadol 1:59
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Antoine Cuny-Le Callet
Confrontée à une multiplication des accidents liés à la prise de l'anti-douleur, l'Agence nationale de sécurité du médicament a décidé de limiter sa prescription. Nathalie Richard, directrice adjointe à l'ANSM, expliquait jeudi sur Europe 1 les raisons qui avaient motivé cette mesure, tout en affirmant qu'il n'était pas question d'interdire le médicament.
INTERVIEW

C'est la multiplication des cas de surconsommation qui a poussé l'Agence nationale de sécurité du médicament à prendre des mesures. L'Agence nationale de sécurité du médicament a décidé de limiter la prescription de Tramadol, un anti-douleur très consommé. L'agence a fait le constat de problèmes de dépendance chez certains patients, pouvant survenir même en cas de petites doses et pour les traitements courts.

Médicament dérivé de l'opium, le Tramadol comporte un risque d'overdose et d'addiction. "Parfois les patients augmentent d'eux-mêmes les doses et ne peuvent plus arrêter le traitement", déclare Nathalie Richard au micro d'Europe 1 jeudi. "Pour [obtenir] les mêmes effets, ils augmentent les doses."

Conscience du risque

La directrice adjointe de l'ANSM concède que le Tramadol a des effets indésirables "assez importants", et évoque notamment des "risques de convulsions". "On peut mourir d'une surdose au Tramadol, malheureusement c'est ce qu'on a observé déjà dans des enquêtes qui ont été faites."

Tout en rappelant ces risques, elle affirme qu'une interdiction totale de l'anti-douleur n'est pas d'actualité, la mesure de l'ANSM ayant avant tout pour but de sensibiliser consommateurs et prescripteur sur les dangers potentiels. "Ce que l'on souhaite c'est que le Tramadol soit mieux utilisé et que les médecins et les patients aient conscience des risques associés à la prise de ce médicament."