Grâce à un modèle mathématique, des chercheurs de l'Inserm ont réussi à identifier les lieux les plus à risque de contamination. 1:25
  • Copié
Yasmina Kattou
En France, des chercheurs travaillent sur des outils pour mieux affronter les futures épidémies. Dernier exemple, un modèle mathématique permettant d'identifier les lieux les plus à risque de contamination dans les aéroports ou les gares. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce ne sont pas forcément dans les espaces les plus densément fréquentés que l'on se contamine le plus.

Et si l'on pouvait identifier les zones où les contaminations aux virus étaient les plus nombreuses ? Grâce à un modèle mathématique, des chercheurs de l'Inserm ont réussi à identifier les lieux les plus à risque de contamination, et ainsi limiter la transmission des maladies infectieuses dans les aéroports et les gares.

Plus de chances d'être contaminé dans un restaurant que dans la file d'attente

À l’aéroport, c’est en prenant un café en attendant son vol que l’on risque davantage une contamination au Covid-19 ou à la grippe que dans la file d’attente pour embarquer. "Ces espaces sont les restaurants, les bars, les boutiques où les individus passent beaucoup de temps en contact entre eux et en particulier, ils passent beaucoup plus de temps avec les travailleurs de l'aéroport", explique le docteur Mattia Mazzoli, chercheur à l’INSERM.

Les agents de l’aéroport peuvent par exemple transmettre le virus aux voyageurs suivants. Mattia Mazzoli préconise donc de cibler ces zones à haut risque de transmission avec des systèmes de filtration de l’air ou de lampe UV virucide.

Généralement, les duty-free et cafétérias des aéroports ne représentent que 2% de la surface totale. Un investissement peu couteux qui permettrait de diviser par deux les contaminations à la grippe. Cela pourrait aussi fonctionner pour d’autres virus. Le chercheur espère que le modèle sera un jour adopté par les autorités sanitaires.