Vote de confiance : François Bayrou a joué son va-tout avant le vote de confiance à l’Assemblée
À quelques jours du vote de confiance, le 8 septembre prochain, François Bayrou refuse de quitter Matignon sans livrer une dernière bataille. Conscient de ses faibles chances, le Premier ministre mise sur l’opinion publique et alerte sur la dette, un thème qu’il place déjà au cœur de l’avenir politique du pays.
François Bayrou n’entend pas quitter Matignon sans se battre une dernière fois pour sa place. Le lundi 8 septembre prochain, le Premier ministre se soumettra au vote de confiance des députés, un passage décisif dont il connaît pourtant l’issue probable. Malgré des chances quasi nulles de se maintenir, il a réaffirmé, ce dimanche, sur les chaînes infos, sa volonté de se battre jusqu’au bout. "Je suis absolument persuadé que ça peut bouger. Si les Français, dans la semaine qui vient, disent : mais tout ça est dingue", a déclaré François Bayrou.
Un dernier pari
Le chef du gouvernement mise sur l’opinion publique pour tenter d’inverser le rapport de forces au Parlement. Face aux déclarations catégoriques des oppositions, il espère que le climat politique puisse évoluer dans les prochains jours. "Si on gagne, l’horizon s’ouvre, on aurait franchi un obstacle considérable et les gens diraient : alors peut-être les choses peuvent changer", a-t-il ajouté.
Cette stratégie apparaît cependant comme un dernier pari, tant le scénario de son départ semble déjà écrit. François Bayrou ne se fait d’ailleurs guère d’illusions sur ses chances de survie politique. Mais au-delà de l’échéance de lundi, il veut surtout attirer l’attention sur un sujet qu’il juge central : l’ampleur de la dette publique.