Val-d'Oise : les permanences de deux députés LREM de nouveau dégradées

De nombreuses permanences de députés LREM ont été dégradées depuis un mois.
De nombreuses permanences de députés LREM ont été dégradées depuis un mois. © ERIC FEFERBERG / AFP
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avec AFP
Une députée a notamment reçu de la poudre grise dans une enveloppe avec le message "Cécile, démissionne avant la catastrophe". 

Des tags, du fumier et une enveloppe avec de la poudre : deux députés LREM du Val-d'Oise ont de nouveau vu leurs permanences vandalisées quinze jours après de premières dégradations, a appris l'AFP jeudi de sources concordantes. Depuis la ratification du traité Ceta le 23 juillet, plusieurs permanences de députés LREM ont été dégradées en France, voire saccagées comme à Perpignan en marge d'une manifestation de "gilets jaunes".

Mardi, la députée Cécile Rilhac a reçu à sa permanence de Herblay-sur-Seine une enveloppe contenant une poudre suspecte, explique une source policière. C'est son collaborateur parlementaire, Karim Boulkhoubz, qui a découvert l'enveloppe. À l'intérieur, un mot menaçant : "Cécile, démissionne avant la catastrophe" et "une quantité minime de poudre grise", raconte-t-il. "Il n'y a rien de dangereux, c'est de la poudre de pyrotechnie, utilisée dans les pétards", a-t-il toutefois précisé après avoir reçu jeudi les résultats du laboratoire.

Du fumier a également été déposé à l'entrée de la permanence de la députée mercredi, et des tags inscrits sur le bâtiment : "GJ" (pour "gilets jaunes") et "Ceta de merde", en référence au traité de libre échange entre l'Union européenne et le Canada.

Des permanences déjà dégradées fin juillet

Les mêmes inscriptions ont été taguées sur la permanence de Guillaume Vuilletet, à Méry-sur-Oise dans la nuit de mercredi à jeudi, indique la gendarmerie, en précisant que 30 kilos de fumier de cheval ont été déversés devant la porte. 

Fin juillet, trois permanences de députés LREM du Val-d'Oise avaient déjà été taguées, dont celles de Cécile Rilhac et Guillaume Vuilletet. "Ceta vomir", "LREMERDE" ou encore "ACAB" ("All cops are bastards") avaient été bombés à la peinture noire sur la façade des bâtiments.