Un député LREM du Val-de-Marne visé par une enquête pour indemnités indues

Le député a activement participé à la campagne d'Emmanuel Macron. Image d'illustration.
Le député a activement participé à la campagne d'Emmanuel Macron. Image d'illustration. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Jean-Jacques Bridey est soupçonné d'avoir cumulé des indemnités tirées de ses différents mandats d'élu au delà du plafond autorisé par la loi. 

Le député LREM du Val-de-Marne Jean-Jacques Bridey, soupçonné d'avoir perçu des sommes indues via le cumul des indemnités de ses différents mandats lorsqu'il était membre du Parti socialiste, est visé par une enquête préliminaire, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Créteil.

De possibles faits de "concussion". "L'enquête préliminaire a été ouverte dans la foulée d'un signalement de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) à l'automne 2017", a précisé le parquet, confirmant une information de Mediapart. Elle porte sur de possible faits de "concussion", à savoir la perception par un agent public de sommes indues.

Concrètement, il est reproché à Jean-Jacques Bridey d'avoir cumulé les indemnités tirées de ses différents mandats (député, maire et président d'agglomération selon Mediapart), au-delà du plafond autorisé par la loi.

La Brigade de répression de la délinquance économique chargée de l'enquête. Avant l'entrée en vigueur en 2017 de la loi sur le non-cumul des mandats, promesse de campagne de François Hollande, les indemnités des députés étaient plafonnés à hauteur de 8.231 euros brut par mois (8.272 pour un sénateur) lorsqu'ils cumulaient plusieurs fonctions électives. Or, selon la Haute Autorité, le député du Val-de-Marne et soutien de la première heure d'Emmanuel Macron aurait dépassé ce plafond.

Interrogé, le parquet n'a pas souhaité indiqué le montant des sommes incriminées, arguant que "l'enquête est en cours". La Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) a été chargée de l'enquête.