Lemoyne Tourisme Coronavirus 4:20
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Des frontières qui rouvrent petit à petit, des professionnels dans l'attente d'une clientèle hésitante… Le secrétaire d'État chargé du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, a évoqué lundi soir sur Europe 1 une saison touristique aussi fragile que décisive.
INTERVIEW

C'est un secteur fortement déstabilisé qui mise sur un été dynamique pour se redresser : le tourisme accuse "entre 30 et 40 milliards d'euros de pertes de recettes", selon Jean-Baptiste Lemoyne, invité du Grand journal du soir sur Europe 1, lundi. Et d'après le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, "le taux d'occupation des hôtels ne tourne qu'autour de 25% à 30%" aujourd'hui, preuve d'une reprise difficile.

"Reprise progressive"

"C'est une reprise progressive", préfère insister Jean-Baptiste Lemoyne, qui rappelle que l'État "souhaite accompagner les professionnels du tourisme jusqu'à fin 2020", via un plan de soutien de 18 milliards d'euros. Le secrétaire d'État se réjouit également du fait qu'une partie des frontières à l'intérieur de l'Europe aient rouvert lundi, avant une vague plus large le 1er juillet.

Pour l'heure, cinq semaines après le début du déconfinement et deux semaines après l'abrogation de la limitation des déplacements, certains acteurs retrouvent pourtant des couleurs. "Il y a un rattrapage très important dans les hôtelleries de plein air", assure le "monsieur Tourisme" du gouvernement, selon qui les réservations dans ce pan de l'industrie touristique sont "quasiment revenus au même niveau" que celui observé l'année dernière en juin. Les "gîtes de France" ont eux aussi vu leurs réservations "multipliées par dix", sans qu'il ne précise les deux périodes prises en compte.

Un été "bleu-blanc-rouge"

Alors, pour permettre un redressement durable de la filière, Jean-Baptiste Lemoyne encourage les Français à vivre "un été bleu-blanc-rouge". Et pour convaincre les clients indécis, le secrétaire d'État chargé du Tourisme insiste sur le fait que "les professionnels se sont engagés à mettre beaucoup de flexibilité dans les conditions d'annulation".