Tolbiac : Faure demande au gouvernement de lever les inquiétudes plutôt que d'"envoyer des CRS"

"Plutôt que d'envoyer des CRS, je préférerais qu'on lève les inquiétudes des étudiants et des lycéens", a déclaré le numéro un du PS.
"Plutôt que d'envoyer des CRS, je préférerais qu'on lève les inquiétudes des étudiants et des lycéens", a déclaré le numéro un du PS. © REMY GABALDA / AFP
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avec AFP , modifié à
Au moins une centaine de CRS ont pénétré à 5h du matin sur le site de Tolbiac, une tour de 22 étages occupée depuis le 26 mars, dans une ambiance très tendue.

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a demandé vendredi au gouvernement de lever les inquiétudes des étudiants plutôt que d'"envoyer des CRS", après l'intervention de la police vendredi matin à l'université de Tolbiac.

"Plutôt que d'envoyer des CRS, je préférerais qu'on lève les inquiétudes des étudiants et des lycéens", a déclaré le numéro un du PS dans les couloirs de l'Assemblée, en référence au déblocage par la police, au petit matin, de l'université de Tolbiac, dans le 13e arrondissement de Paris, lieu emblématique de la mobilisation contre la réforme de l'accès à l'université.

"Les étudiants sont inquiets". Au moins une centaine de CRS ont pénétré à 5h du matin sur le site, une tour de 22 étages occupée depuis le 26 mars, essuyant notamment des jets de bouteilles de verre et autres projectiles, dans une ambiance très tendue. "Pourquoi pensez-vous que des jeunes qui ont passé une année entière à réviser ont envie de se mettre en difficulté pour ces examens ? (...) Ils veulent réussir et ils sont inquiets (...) Je défends leur droit à être pleinement reconnus dans leurs revendications et je souhaite qu'il soit apporté des réponses à leurs questionnements", a poursuivi Olivier Faure.

Le gouvernement "ne traite pas les causes". "Je crois qu'un gouvernement a toujours tort de ne pas écouter sa jeunesse. Tous les gouvernements précédents l'ont appris à leurs dépens, je pense que celui-là aussi l'apprendra à ses dépens", a prévenu cet élu de Seine-et-Marne. Selon le numéro un du PS, non seulement le gouvernement souhaite "opérer une sélection qui ne dit pas son nom", mais il traite "les symptômes" plutôt que les causes. "Il y a dans Parcoursup une volonté pas totalement assumée sur le plan financier", a-t-il jugé.

Cinq milliards de cadeaux fiscaux. "On sait qu'il manque au gouvernement 5 milliards d'euros pour assumer Parcoursup, c'est cette réponse-là que les étudiants attendent. Il y a 5 milliards de cadeaux fiscaux qui ont été accordés aux plus riches. Cinq milliards, ça fait 1 milliard par an. Si on voulait considérer que la priorité n'est pas les plus riches, mais les étudiants, les lycéens, ceux qui sont l'avenir de notre pays, on distribuerait 1 milliard aux étudiants", selon Olivier Faure.