Temps de parole pour les européennes : une trente-quatrième liste, un casse-tête pour le CSA

Les têtes de listes connaissent leur temps de parole pour la campagne officielle des élections européennes.
Les têtes de listes connaissent leur temps de parole pour la campagne officielle des élections européennes.
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Pour lancer de la campagne officielle des européennes, le CSA a réparti le temps de parole entre les différentes listes, selon un nouveau mode de calcul. Une tâche compliquée par la validation d'une 34ème liste vendredi dernier.

Dans le cadre de la campagne officielle pour les élections européennes du 26 mai, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) avait dû répartir 309 minutes de temps de parole entre les 33 listes validées le 3 mai par le ministère de l'Intérieur. L'annonce tardive de la validation d'une 34ème liste par le ministère de l'Intérieur, le 10 mai, a obligé l'instance de contrôle à refaire ses comptes pour attribuer, cette fois, 312 minutes.

Le nouveau mode de calcul du temps de parole a été défini dans la loi du 25 juin 2018 modifiant les règles de la campagne audiovisuelle officielle. Si l'ancienne méthode était plutôt favorable à la majorité et à l'opposition parlementaire, les nouvelles règles se veulent plus équitables. Mais elles se révèlent aussi plus complexes, explique lundi Le Monde.

Tout d'abord, le CSA a réparti de manière équitable 102 minutes entre les 34 listes. Chaque liste a donc obtenu 3 minutes de temps de parole. Ensuite, 120 minutes ont été réparties en fonction du nombre de députés, de sénateurs et de députés européens (français) ayant donné leur soutien à une liste. 

Critères précis et comptes d'apothicaire

Pour attribuer les 90 minutes restantes, l'instance s'est référée à de nouveaux critères. Elle a pris en compte les durées déjà réparties, les résultats des partis soutenant les listes aux dernières élections (européennes de 2014, présidentielle et législatives de 2017), les sondages d'opinion publiés entre le 24 avril et le 7 mai, et la notion, plus floue, de "contribution de chacune des listes de candidats et des partis et groupements politiques qui les soutiennent à l’animation du débat électoral", comme l'indique la décision du CSA du 9 mai 2019.

Une première répartition entre 33 listes avait donc été publiée vendredi dernier dans le journal officiel, avant que l'on apprenne la validation d'une 34ème liste. Le CSA a dû refaire ses calculs, rapporte Le Monde, en reprenant ces nouveaux critères. La nouvelle répartition a été effectuée samedi, et après correction, la liste LREM/MoDem disposera de 55 minutes et 53 secondes, celle du RN de 48'11'', la liste LR bénéficiera de 38'20'', la liste PS/PP/ND de 19'43'', la liste LFI de 18'37'', et celle d'EELV de 14'14''. Un temps de parole minimum de 3 minutes et 33 secondes a été accordé à une vingtaine de listes.