Soupçons d'espionnage : Macron dénonce des "agissements d'une extrême gravité"

Selon le chef de l'État,  "c'est à la justice de se prononcer" sur ce dossier.
Selon le chef de l'État, "c'est à la justice de se prononcer" sur ce dossier. © AFP
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avec AFP , modifié à
Emmanuel Macron a estimé vendredi que les agissements des ex-agents de la DGSE soupçonnés de trahison pour une puissance étrangère étaient "d'une extrême gravité".

Emmanuel Macron a estimé vendredi que les agissements des ex-agents de la DGSE soupçonnés de trahison pour une puissance étrangère étaient "d'une extrême gravité".

Lors d'une conférence de presse depuis Saint-Pétersbourg, le chef de l'État a ajouté que "c'est à la justice de se prononcer" sur "ces faits pas récents". Ces ex-agents français sont soupçonnés d'avoir travaillé pour les autorités chinoises, selon une source proche du dossier. "Cette affaire avérée est un signe d'efficacité de notre système de veille et de vigilance plutôt qu'un signe d'échec", a commenté de son côté l'entourage du président, ajoutant que "le risque de corruption existe partout".

L'épouse d'un des agents mise en examen. Interrogé sur l'impact de l'affaire sur les relations avec la Chine, il s'est borné à répondre qu'"avec la Chine, nous sommes deux grandes puissances qui nous connaissons bien" mais sans vouloir confirmer officiellement que les ex-agents avaient trahi au profit de ce pays. Ces deux ex-agents de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), aujourd'hui à la retraite, sont poursuivis pour des "faits graves susceptibles d'être qualifiés de faits de trahison pour avoir été suspectés de livrer des informations à une puissance étrangère", a déclaré vendredi la ministre des Armées Florence Parly, sans préciser le pays bénéficiaire. L'épouse de l'un d'eux a également été mise en examen pour "recel des crimes et délits de trahison".

Détectés par la DGSE. Les deux anciens agents sont aujourd'hui à la retraite, selon le ministère, qui ne précise pas quand ont eu lieu les faits, leur ampleur, et ne donne pas plus de précisions sur leur nature. Ils "ont été détectés" par la DGSE elle-même, "qui a porté à sa propre initiative ces faits à la connaissance du procureur de Paris", selon le communiqué. Selon le journal Le Monde, les faits ont été découverts dans le cadre d'une enquête d'un autre service de renseignement, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).