Après ses propos polémiques sur BFMTV, Ségolène Royal a provoqué un tollé, y compris dans son parti. 1:45
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Caroline Baudry, édité par Ophélie Artaud
La socialiste a provoqué un tollé après ses propos sur la guerre en Ukraine, en mettant en doute certains crimes de guerre perpétrés par les Russes et en soutenant qu'ils servaient de propagande à Volodymyr Zelensky. Le collectif "Stand with Ukraine" souhaite désormais porter plainte contre Ségolène Royal.

Une rentrée compliquée pour Ségolène Royal. Ses propos chez nos confrères de BFMTV provoque un tollé. Ce jeudi, l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle a mis en doute les crimes de guerre en Ukraine perpétrés par les forces russes, affirmant qu'il s'agissait d'une propagande de Volodymyr Zelensky. Ségolène Royal a notamment douté de la réalité d'un bombardement à Marioupol.

"C'est immonde"

"La maternité bombardée, quand Monsieur Zelensky a fait le tour des parlements européens, et c'est là que le processus de paix s'est interrompu, il a dit 'j'ai rencontré une femme enceinte qui m'a dit vengez moi..." Il a été incapable de donner le nom de cette femme. On n'a pas su le nom des victimes. Et vous pensez bien que s'il y avait eu la moindre victime, le moindre bébé avec du sang, à l'heure des téléphones portables, on les aurait eus", a-t-elle déclaré sur le plateau de la chaîne BFMTV.

Après ces propos, le collectif "Stand with Ukraine" a annoncé ce vendredi vouloir porter plainte contre Ségolène Royal.  "Toutes les lignes rouges ont été franchies. Elle prétend qu'il n'y a pas d'images et qu'on n'a pas vu de bébés, ni de mères, ni de sang, ce qui est parfaitement faux et suffisamment documenté par des ONG, des journalistes de l'Associated Press, parce que le cliché d'une des victimes a fait le tour de la planète", s'insurge Aline Le Bail-Kremer, la cofondatrice du collectif. 

"Elle remet un doute sur cette image-là, c'est choquant. C'est immonde. Ça provoque une immense douleur chez les gens pour un agenda politique personnel absolument médiocre. C'est à la justice de s'en méler et de juger à quoi on participe en s'exprimant de la sorte à heure de grande écoute, et la responsabilité particulière quand on a été un responsable politique de premier plan dans ce pays", ajoute la cofondatrice. Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, a lui aussi dénoncé les propos de Ségolène Royal, tout comme l'eurodéputé Raphaël Glucksmann qui parle d'un "naufrage".