Sainte-Soline 1:30
  • Copié
Guillaume Dominguez
Ce jeudi soir, des rassemblements organisés par le groupe "Les Soulèvements de la Terre" sont prévus devant les préfectures de plusieurs villes pour soutenir les blessés de Sainte-Soline. Le ministère de l'Intérieur, qui craint des débordements, a envoyé une note d'alerte aux préfets. Europe 1 a pu la consulter.

Une sécurité renforcée ce jeudi soir autour de toutes les préfectures du pays. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, redoute des débordements de violence dans la soirée. Dès 19 heures, le groupe écologiste "Les Soulèvements de la Terre" appelle à des rassemblements pour soutenir les blessés de Sainte-Soline, dont le pronostic vital est toujours engagé pour l'un d'eux.

Près de 80 actions attendues

Une tension montée d'un cran avec la polémique sur l'intervention des secours et la procédure de dissolution engagée aussi contre ce collectif d'ultra gauche. Europe 1 a pu consulter la note d'alerte envoyée aux préfets. Que redoutent exactement les autorités ?

Selon le ministre de l'Intérieur, entre 16.000 et 20.000 personnes issues de collectifs d'ultra gauche ont prévu de se rassembler ce jeudi soir à partir de 19 heures devant plusieurs préfectures. Au total, 80 actions sont attendues, selon le Service du renseignement territorial. Et selon les informations d'Europe 1, plusieurs villes sont considérées comme particulièrement à risque.

Gérald Darmanin invite les préfets à interdire les manifestations risquées

Entre 2.500 et 3.000 personnes sont attendues à Nantes, jusqu'à 2.000 militants devant la préfecture de Rennes, et plusieurs centaines de black blocs à Caen... Sont citées également les villes de Lyon et de Grenoble. Dans sa note, le ministre de l'Intérieur craint aussi que des cortèges sauvages se forment devant des institutions.

Gérald Darmanin invite d'ores et déjà les préfets à interdire toute manifestation en cas de risque trop élevé, voire à demander "la dissolution de certains groupuscules aux visées insurrectionnelles", poursuit-il. "Vous mobiliserez à ce titre les services de police et gendarmerie adaptés", conclut le ministre de l'Intérieur dans cette note. Une nouvelle mobilisation des effectifs de police, déjà très sollicités par près de trois mois de contestation.