Sacha Houlié veut taxer "les superprofits des énergéticiens". 4:11
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Yanis Darras , modifié à
Sacha Houlié, député Renaissance et Président de la Commission des lois à l’Assemblée nationale, était l'invité d'Europe 1. Questionné sur les superprofits de certains acteurs de l'énergie, le député de la Vienne annonce que "l'Etat fera tout ce qui est en son pouvoir" pour mieux répartir les richesses, annonçant également "voter une taxe sur les bénéfices exceptionnelles des énergéticiens".

Taxer ou ne pas taxer les profits exceptionnels des énergéticiens ? C'est une question sur laquelle l'opposition et le gouvernement, se déchirent depuis plusieurs mois. Invité ce jeudi matin au micro d'Europe 1, le député Renaissance de la Vienne annonce que "l'État fera tout en son pouvoir" pour mieux répartir les richesses. 

Taxation des "superdividendes"

"Nous n'hésiterons pas à transposer dans le prochain budget, les règles européennes sur les superprofits. Et d'ailleurs, nous allons voter aujourd'hui au Parlement, une taxe sur les bénéfices exceptionnels des énergéticiens", explique-t-il, avant d'ajouter :" Et on va voter aussi un blocage du prix de l'électricité, qui va permettre de dégager près de 20 milliards d'euros." 

Mais l'opposition compte bien ne pas s'arrêter en si bon chemin. Ce mercredi, un amendement du MoDem proposant de taxer les "superdividendes" des entreprises l'an prochain, a été voté par l'Assemblée nationale. Un pied de nez au gouvernement, largement opposé à cette idée. 

"Situation exceptionnelle"

"Le MoDem a déposé un amendement que personnellement j'ai voté", reconnaît Sacha Houlié. Il l'assure, "beaucoup de parlementaires de la majorité ont voulu voter cet amendement, où en tout cas, ils ont voulu tendre la main à l'opposition." Et pour le président de la commission des lois, une taxe sur les superdividendes ne serait pas contraire à la politique adoptée par Emmanuel Macron depuis cinq ans, pour taxer moins les entreprises. 

"Les impôts des entreprises ont baissé de 33 à 25% pour l'impôt sur les sociétés. Les exonérations de cotisations ont également été pérennisées. Aujourd'hui, on est dans une situation exceptionnelle, qui fait que certains font des bénéfices exceptionnels, sans rien faire. L'énergie est très chère", donc oui il faut faire quelque chose, conclut-il.