Emmanuel Macron 1:23
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Arthur de Laborde (envoyé spécial en Chine), édité par Gauthier Delomez , modifié à
Alors qu'Emmanuel Macron a entamé en Chine ce mercredi une visite d’État de trois jours, son entourage a fait savoir que le président comptait recevoir les syndicats après la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites. Depuis Pékin, le chef de l'État continue d’observer de très près le contexte social en France.

C’est un fait assez rare depuis l’étranger. Ce mercredi, l’Élysée a immédiatement répliqué à l’échec de la réunion à Matignon avec l’intersyndicale. "Est-ce qu’on pouvait s’attendre à un succès ? Non", répond un conseiller qui souligne la détermination d’Emmanuel Macron, en déplacement en Chine pour une visite d'État de trois jours, tout en insistant sur "l’agenda social très nourri" qu’il a fixé pour les mois qui viennent.

"Si les gens voulaient la retraite à 60 ans, ce n’était pas lui qu’il fallait élire", lance un proche du président quelque peu agacé en particulier par le patron de la CFDT Laurent Berger, qui a parlé d’une "grave crise démocratique". "Qu’un président élu cherche à porter un projet sur lequel il a été élu, ça ne s’appelle pas une crise démocratique", tacle-t-il.

"Des décisions à prendre" après le 14 avril

Un autre conseiller relativise aussi la mobilisation dans la rue et met en avant la baisse du taux de gréviste : "Qu’on ne vienne pas nous expliquer que le pays est totalement à l’arrêt", lâche-t-il, avant de s’en prendre à l’extrême gauche : "Tous les discours politiques qui légitiment la violence, c’est ça la menace démocratique".

L’entourage d’Emmanuel Macron maintient également sa confiance à Élisabeth Borne en reconnaissant que le président aura des décisions à prendre après que le décision du Conseil constitutionnel, attendue le 14 avril. Après cette date, le chef de l’État espère aussi, malgré tout, revoir lui-même les syndicats.