Remous autour de gestes d'un Insoumis à l'égard de la ministre Brune Poirson

Ugo Bernalicis a mimé des baisers pendant que Brune Poirson s'exprimait.
Ugo Bernalicis a mimé des baisers pendant que Brune Poirson s'exprimait. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
  • Copié
avec AFP
Des gestes équivoques du député Insoumis à l'égard de la secrétaire d'État Brune Poirson,  à l'Assemblée, ont donné lieu à de vives réactions au sein du gouvernement, par tweets interposés.

Des gestes équivoques du député Insoumis Ugo Bernalicis à l'égard de la secrétaire d'État Brune Poirson, mercredi dans l'hémicycle de l'Assemblée, ont donné lieu à de vives réactions au sein du gouvernement, par tweets interposés.

Alors que la secrétaire d'État à la Transition écologique répondait durant les questions au gouvernement à Mathilde Panot (LFI) sur le "jour du dépassement", date à laquelle l'ensemble des ressources que la nature peut renouveler en un an sont épuisées, Ugo Bernalicis a mimé des baisers, ont rapporté des sources parlementaires.

"Câlinothérapie". "Voilà ce que doivent subir les femmes en politique quand elles s'expriment... Sororité", s'est indignée sur Twitter la secrétaire d'État à l'Egalité femmes-hommes Marlène Schiappa, dont le projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles doit être adopté définitivement par le Parlement dans la soirée.

"Je mimais les bisous et les câlins que votre gouvernement fait à la finance. Vous préférez instrumentaliser cela. Pitoyable", lui a rétorqué Ugo Bernalicis sur le même canal.

Échanges via Twitter interposés. "Instrumentaliser la lutte anti sexiste pour cacher le vide de votre politique est indigne des désaccords politiques que nous exprimons respectueusement", a aussi lancé Mathilde Panot.

"Affligé par l'attitude de mépris teintée de misogynie affichée par @JLMelenchon @ericcoquerel et @alexiscorbiere lors d'une réponse de @brunepoirson sur le changement climatique... À quand un comportement indifférencié selon le sexe des ministres ?", a renchéri le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, alors que la secrétaire d'État serait, selon son entourage, régulièrement la cible de paroles sexistes à l'Assemblée.

"@brunepoirson répond avec une morgue incroyable à ma collègue @MathildePanot et il voit de la misogynie à notre indignation", a répondu au porte-parole Alexis Corbière. Interrogé par BFMTV à la suite de cette séance, le président de l'Assemblée François de Rugy (LREM) a condamné des "dérapages" dans l'hémicycle, et invité les députés à "faire attention à l'image qu'ils renvoient d'eux-mêmes".