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Aurélien Fleurot, édité par Rémi Duchemin
Depuis le dévoilement le 11 décembre dernier des détails de la réforme des retraites souhaitée par le gouvernement, les lignes ont bougé. Confronté à un mouvement de contestation long et dur, le gouvernement a lâché du lest, accordant des concessions à certaines professions. Et retirant -provisoirement- l’âge pivot.
ANALYSE

Edouard Philippe a assumé dimanche soir sur France 2 sa décision de retirer, provisoirement, l’âge pivot de la très contestée réforme des retraites. Une décision qui a fait dire à Gérard Larcher, le président Les Républicains du Sénat, qu’il n’y avait "plus de réforme". Mais que reste-t-il réellement du projet initial souhaité par le gouvernement, et détaillé par Edouard Philippe le 11 décembre dernier, après 40 jours d’un mouvement de mobilisation sans précédent ?

Pour le Premier ministre, il reste le cadre souhaité par le chef de l'Etat : finis les 42 régimes de retraites, place à un système universel à points. Et un équilibre pour le financement du système sera assuré, non plus de manière catégorique par un âge pivot de 64 ans mais par différentes mesures que devront désormais trouver les partenaires sociaux lors d'une conférence de financement.

Le cadre a donc déjà bougé depuis le discours d’Edouard Philippe ministre. Des concessions ont été faites aux policiers, aux gendarmes, aux surveillants pénitentiaires, aux contrôleurs aériens tout comme aux pompiers, aux douaniers mais aussi aux routiers, aux pilotes et au personnel navigant.

Une mise en place beaucoup plus progressive

Autre concession : la mise en place très progressive de ce nouveau système à la RATP et à la SNCF, où par exemple ce n'est qu'à partir de la génération 1985 que les conducteurs au statut seront concernés. Au tout début de la réforme, c'est la génération 1963 qui était évoquée pour tout le monde.

Ce qui n'a pas bougé pour l'instant, c'est la pension minimale de 1.000 euros par mois pour une carrière complète, le bonus de 5% par enfant accordé à la mère par défaut et la surcotisation pour les plus riches, au-delà de 120.000 euros de revenus annuels.