Retraites : "Nous allons aller au bout, [les grévistes] devraient prendre leurs responsabilités", prévient Edouard Philippe

Edouard Philippe sur le plateau de France 2 dimanche soir
Edouard Philippe sur le plateau de France 2 dimanche soir © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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Margaux Baralon , modifié à
Le Premier ministre Edouard Philippe était l'invité du JT de France 2 dimanche soir. Au lendemain de l'abandon de l'âge pivot dans la réforme des retraites, il a répété que l'exécutif irait "au bout" de son projet. "Je pense qu'il faut savoir terminer une grève", a-t-il complété.

"Nous avons abouti à une forme de compromis où chacun, en respectant son partenaire, a accepté d'évoluer." Edouard Philippe a ainsi résumé, dimanche soir sur le plateau du JT de France 2, les rebondissements des dernières heures autour de la réforme des retraites. La veille, il avait envoyé une lettre aux syndicats pour annoncer le retrait de l'âge pivot, mesure la plus contestée du projet. Aux partenaires sociaux désormais de faire des propositions pour trouver une mesure de substitution qui assurera l'équilibre financier du système de retraites.

"Je pense toujours que l'âge pivot est la meilleure façon de retourner à l'équilibre"

"Je me félicite que par le travail, la discussion, nous ayons pu aboutir à ce compromis. C'est une excellente nouvelle", a dit Edouard Philippe. Pourtant, le Premier ministre l'assume : "Je pense toujours à titre personnel que l'âge pivot est la meilleure façon de retourner à l'équilibre." Il attend désormais les propositions des syndicats car "ce qui compte, ce n'est pas l'instrument, c'est l'objectif". Ainsi qu'il l'écrivait déjà dans sa lettre, le chef du gouvernement a prévenu qu'il ne "laisserait pas passer un projet de loi qui ne prévoirait pas les mesures de remise à l'équilibre. Ce serait totalement irresponsable". Pas question non plus de renoncer au principe même de la réforme, c'est-à-dire la suppression des régimes spéciaux. "Nous allons aller au bout."

"La grève a été longue"

Au vu de ce "compromis", Edouard Philippe a estimé que les grévistes "devraient prendre leurs responsabilités". "La grève a été longue. Une grève longue, ça veut dire une rémunération amputée pour ceux qui la font et une gêne considérable pour ceux qui la vivent." Aux grévistes qui persistent, le Premier ministre adresse un message : "Tout ce qui les incite à poursuivre la grève va peut-être les mener dans une impasse. Ils devraient prendre leurs responsabilités. Je pense que... vous connaissez cette phrase... 'Il faut savoir terminer une grève'. On en est pas loin."