«Vous offrez une immense récompense au terrorisme» : Netanyahou fustige les pays prêts à reconnaître un Etat palestinien
Alors qu'Emmanuel Macron doit prononcer son discours de reconnaissance de la Palestine ce lundi, à New York, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a vivement critiqué les pays prêts à emboiter le pas, menaçant de fermer le consulat de France à Jérusalem.
Une réponse cinglante. Face à la reconnaissance, par plusieurs pays, d'un Etat de Palestine, Benjamin Netanyahou n'a pas attendu pour rétorquer. "J'adresse un message clair à ces dirigeants qui reconnaissent un État palestinien. Après l'horrible massacre du 7-octobre, vous offrez une immense récompense au terrorisme. Il n'y aura pas d'État palestinien à l'ouest du Jourdain", a rappelé le Premier ministre israélien.
Des arguments partagés par l'opinion publique
Ce dernier a précisé qu'une réponse sera donnée à son retour des États-Unis, dans les derniers jours de septembre. Il s'agit donc d'obtenir l'aval de Donald Trump.
De nombreuses figures de la coalition gouvernementale demandent qu'en réaction aux reconnaissances unilatérales de l'État palestinien, Israël procède à l'annexion d'une partie des territoires de Cisjordanie, mais cette décision risquerait d'entraîner des sanctions économiques de la part de l'Union européenne ainsi qu'une remise en cause des accords d'Abraham en 2020.
Ces accords avaient permis la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes, parmi lesquels les Émirats arabes unis et le Maroc. Autre réponse envisagée, une réduction de l'étendue des zones gérées par l'autorité palestinienne, mais le haut commandement militaire israélien y serait opposé.
D'autres mesures seraient considérées, parmi lesquelles la fermeture du consulat de France à Jérusalem. Si les différentes réactions envisagées sont loin de faire l'unanimité, la reconnaissance d'un État palestinien par la France et d'autres pays occidentaux est condamnée par la quasi-totalité de la classe politique, y compris par l'opposition de centre-gauche.
Elle y voit elle aussi une récompense au terrorisme et dénonce l'universalisme de la démarche. Des arguments largement partagés par l'opinion publique, encore traumatisée par l'attaque terroriste du 7 octobre 2023. Elle redoute qu'un État palestinien constitue une menace sécuritaire et est indignée par l'abandon des conditions posées il y a quelques mois à par Londres et Paris, à savoir la libération des otages détenus par le Hamas et le démantèlement de l'organisation terroriste.