Jordan Bardella 4:45
  • Copié
Manon Fossat , modifié à
Sur Europe Matin mercredi, le député européen et président du Rassemblement national, Jordan Bardella est revenu sur le ralliement à Éric Zemmour de plusieurs élus de son parti en vue de l'élection présidentielle. Il a assuré que certains ont été démarchés par les équipes du polémiste, et se sont vu proposer des contrats de travail.

Après le ralliement de Gilbert Collard, Marion Maréchal-Le Pen ou encore Damien Rieu à Éric Zemmour, Sophie Grech a déserté les rangs du Rassemblement national. L'élue marseillaise a accordé mardi son parrainage au polémiste en vue de l'élection présidentielle. Invité sur Europe Matin ce mercredi, le député européen et président du Rassemblement national, Jordan Bardella est revenu sur ces défections et a affirmé que certains sont partis "sans un coup de téléphone". Il a également déploré que les équipes du polémiste démarchent des élus du RN en leur proposant "des contrats de travail" ou "des moyens illimités pour faire campagne".

"Une méthode pitoyable et déloyale"

"Nous sommes à quelques jours de l'élection présidentielle et que certains souhaitent changer de famille politique c'est leur droit. Mais je regrette la méthode avec laquelle cela se fait puisque les trois parlementaires qui ont fait le choix de suivre la candidature d'Éric Zemmour partent sans un coup de téléphone. Je trouve ça pitoyable et déloyal", a-t-il estimé. 

Le président du RN l'a assuré, un certain nombre de ses élus ont été démarché par les équipes du polémiste. "Des élus, parfois très haut placés, se sont vu proposer des contrats de travail ou des moyens illimités pour faire campagne", a-t-il dit. "On peut s'affronter sur le plan idéologique sans aller à la pêche dans le camp adverse matin midi et soir et être tenté d'utiliser des méthodes déloyales."

Éric Zemmour, pas l'adversaire du RN

Jordan Bardella a affirmé que ni lui, ni Marine Le Pen ne souhaite "rentrer dans une guerre avec Éric Zemmour", car ce n'est pas aujourd'hui l'adversaire du Rassemblement national. "Aujourd'hui voter pour lui qui est à la 4e place, c'est permettre la qualification au second tour de Valérie Pécresse et Emmanuel Macron parce que ça affaiblit Marine Le Pen", a poursuivi le député européen.

 

"Les électeurs d'Éric Zemmour sont des patriotes et beaucoup auraient la gueule de bois en se réveillant avec un tel second tour qui ne changerait strictement rien. Donc la situation du pays exige que l'on se rassemble, et ce derrière la candidate la mieux placée à la fois au premier tour et au second tour pour faire en sorte que le camp des patriotes et que les idées nationales puissent l'emporter. Et surtout que l'on évite lé réélection d'Emmanuel Macron, c'est ça l'enjeu."