Emmanuel Macron est revenu mercredi soir sur France 2 pour une nouvelle interview (Illustration) 1:28
  • Copié
Alexandre Chauveau
Deux semaines après un premier passage d'une heure dans la nouvelle émission "L'Événement" de France 2, le président Emmanuel Macron est revenu mercredi soir pour une nouvelle interview face à la journaliste Caroline Roux. Ce second volet a notamment été consacré aux sujets nationaux comme les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

Retraites, inflation, crise énergétique, immigration, après avoir traité les questions internationales il y a deux semaines, Emmanuel Macron est revenu mercredi soir sur France 2 afin d'évoquer les enjeux nationaux. Le président a abordé l'épineuse question des OQTF, les obligations de quitter le territoire français. Moins de 6% ont été appliquées l'an dernier. Le chef de l'État veut en faire sa priorité lorsqu'elles visent les délinquants et les criminels.

"Une société de plus en plus violente"

Tout en continuant à vouloir accueillir une immigration économique où les demandeurs d'asile, Emmanuel Macron a regretté des arrivées trop nombreuses ces dernières années et des procédures d'expulsion trop longues. Le chef de l'État conserve son objectif de 100% d'application des OQTF, mais uniquement pour les clandestins qui troubleraient à l'ordre public.

"En deux ans, on a réussi à renvoyer chez eux 3.000 personnes qui étaient en situation irrégulière et qui troublaient l'ordre public. Depuis un texte, une circulaire du ministre de l'Intérieur d'août 2021, on a largement augmenté, comme on l'avait jamais fait, ces retours", a déclaré Emmanuel Macron sur France 2.

Le chef de l'État a évoqué la réduction du nombre de visas octroyés aux pays du Maghreb ainsi qu'une potentielle restriction de l'aide au développement. Emmanuel Macron, qui refuse d'établir un lien existentiel entre immigration et insécurité, mais qui reconnaît la surreprésentation de l'immigration illégale dans la délinquance, notamment à Paris.

Le président a également déclaré, sans parler d'ensauvagement, que la société était "de plus en plus violente", en pointant du doigt notamment les réseaux sociaux. Il attribue l'augmentation de 30% des coups et blessures volontaires en dix ans au trafic de drogue et à la prise en compte des violences faites aux femmes.