Prison de haute sécurité en Guyane : «La priorité, c'est d'enfermer des personnes issues de la zone guyanaise», dit Maud Bregeon
Au lendemain de l'annonce du ministre de la Justice Gérald Darmanin, la députée macroniste Maud Bregeon réagit sur la construction d'une nouvelle prison dite de "haute sécurité" en Guyane. Invitée du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos, elle se défend d'un retour du "bagne", précisant que cette dernière concernera avant tout les délinquants guyanais.
Le garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé samedi la création d'une prison de haute sécurité à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, qui accueillera des détenus condamnés pour narcotrafic ainsi que des détenus radicalisés. Un chantier chiffré à 400 millions d'euros pour une prison d'une soixantaine de place. L'objectif : "mettre hors d’état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic", selon le ministre interrogé dans le JDD.
Cibler l'ensemble de la route du narcotrafic
Une localisation qui n'est pas sans rappeler le bagne guyanais, un ensemble de camps et pénitenciers situés en Guyane, territoire utilisé comme ancienne colonie pénale de 1795 à 1953. Mais la députée macroniste Maud Bregeon, invitée ce dimanche du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos se défend de tout parallèle : "La priorité, c'est d'enfermer des personnes issues de la zone guyanaise", précise-t-elle.
"Parce que c'est l'ensemble de la route que prend le trafic de drogue que cible Gérald Darmanin et donc qui part parfois des Outre-Mer pour arriver dans les cités ou maintenant les villages français de métropole. Et donc non, ça n'a rien à voir avec Saint-Pierre et Miquelon", insiste-t-elle, faisant écho à la proposition de Laurent Wauquiez de transférer les personnes jugées dangereuses et détenant une obligation de quitter le territoire français (OQTF) sur ce petit territoire ultra-marins pour soulager la métropole.