Primaire de la gauche : Peillon présente un programme aux accents européens

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Vincent Peillon a dévoilé son programme mardi. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Le candidat surprise de la primaire PS propose aussi dans son programme dévoilé mardi une refonte de la fiscalité en faveur des plus modestes. 

Vincent Peillon, candidat à la primaire initiée par le PS, a dévoilé mardi un programme "inscrit dans l'histoire du socialisme et de la gauche", plaidant notamment pour un "new deal européen".

"Un new deal européen".Candidat surprise après le renoncement de François Hollande le 1er décembre, Vincent Peillon a insisté dans ce programme d'une trentaine de pages sur la nécessité d'une "stratégie européenne offensive et affirmée", en constatant que l'Europe "traverse une crise sans précédent". L'ancien ministre de l'Education, député européen depuis 2014, souhaite ainsi "relancer le moteur franco-allemand" et "construire ensemble un new deal européen."

Il s'agirait notamment d'élaborer "un budget de la zone euro capable de soutenir l'activité et l'emploi"; de lancer "un plan d'investissement" de 1.000 milliards d'euros "pour la transition énergétique, le numérique, les télécommunications, la recherche, l'innovation, la formation, la jeunesse"; de parvenir à "l'harmonisation fiscale"; et de construire "un pilier social" comprenant "l'adoption d'une directive-cadre sur le travail décent, l'adaptation des normes sociales".

Des gardes-frontières européens. Vincent Peillon veut également une Europe "à la hauteur" dans la crise migratoire, par la création d'un corps de garde-frontières européen mais également par la mise en place d'un "corridor humanitaire permettant d'accueillir directement les réfugiés depuis les pays voisins de la Syrie" et plus généralement par l'instauration d'une "véritable politique européenne de l'asile".

Réformer la fiscalité. Vincent Peillon a par ailleurs dit vouloir réformer la fiscalité nationale en se tournant vers les plus modestes, via notamment un "bouclier fiscal" qui plafonnerait la taxe d'habitation. L'aide à l'export, la recherche et développement pour améliorer la "qualité", et la formation figurent parmi les priorités des entreprises. S'il envisage de "revenir sur plusieurs dispositions" de la loi travail, il n'y aura pas d'abrogation, car il "souhaite notamment conserver et approfondir le compte personnel d'activité, le droit à la déconnexion et l'extension de la garantie jeunes". Une posture modérée, symbole de sa position centrale revendiquée à gauche.