Le chef de fil des Insoumis estime qu'il serait indécent d'annoncer sa candidature au moment où le pays est "en état d'urgence sanitaire et social"; 1:31
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Claudia Bertram, édité par Céline Brégand
Jean-Luc Mélenchon a annoncé dimanche qu'il prendrait la décision de se présenter ou non à la présidentielle "au mois d'octobre". Une déclaration émise lors de son discours de clôture des journées d'été de LFI, à Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme. 
REPORTAGE

Jean-Luc Mélenchon n'est pour l'instant pas candidat à la présidentielle. Le leader de la France insoumise prendra sa décision en octobre prochain, a-t-il annoncé dimanche matin lors d'un discours fleuve devant l'université d'été de son parti à Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme. Le chef de file des Insoumis estime qu'il serait indécent d'annoncer sa candidature au moment où le pays est "en état d'urgence sanitaire et social" mais indique qu'il prendra sa décision très prochainement.

"Je prendrai ma décision au mois d'octobre", a-t-il déclaré devant plus de 2.000 personnes sur une tribune installée au bord du petit lac jouxtant le Palais des Congrès de Châteauneuf-sur-Isère, en clôture des quatre jours d'"Amphis d'été" du mouvement.

Mélenchon met en avant sa "légitimité"

"Auparavant, je consulterai en profondeur chacun de mes amis car j'ai besoin, pour savoir ce que je dois faire, d'avoir la certitude que les premiers qui me porteraient le cas échéant seraient mes camarades", a ajouté Jean-Luc Mélenchon. Et si "une autre option se présente entre nous pour assurer la continuité de ces idées, alors qu'on puisse en parler. Je n'ai peur de rien." "Je ne me lève pas tous les matins en aspirant à je ne sais quel futur glorieux parce que je suis bien placé pour savoir à quel point ce n'est pas si glorieux que ça en a l'air, et que c'est plutôt lourd à porter", a-t-il lancé. 

Pendant deux heures, Jean-Luc Mélenchon a néanmoins tenu ce qui ressemblait à un discours de campagne, revenant longuement sur la crise sanitaire et ses conséquences et en laissant une large place à l'écologie. Le leader de la France insoumise a également souligné sa "légitimité", tirée de ses précédentes candidatures à la présidentielle. 

"J'ai une responsabilité particulière, ne serait-ce que parce que deux votes successifs m'ont donné une légitimité qu'aucun vote de congrès ne donnera à personne", a-t-il estimé. Jean-Luc Mélenchon en a aussi profité pour tacler les Verts qui s'imposent à gauche, ce qui laisse peu de place au doute quant à la décision qu'il prendra au mois d'octobre.