Emmanuel Macron 1:31
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Jacques Serais , modifié à
Emmanuel Macron va se rendre ce mardi dans la petite ville de Spézet, dans le Finistère, sur les terres du Président de l’Assemblée nationale et soutien de la première heure Richard Ferrand, pour un déplacement sur les thèmes de l’Europe et de la relation entre l’Etat et les régions. Mais à cinq jours du premier tour, l'entourage du candidat est en proie au doute.

Le chef de l'Etat se rend ce mardi à Spézet, sur les terres de Richard Ferrand, pour un déplacement sur le thème de l'Europe et de la relation entre l’Etat et les régions. Mais dans cette dernière ligne droite, et trois jours après le seul et unique meeting du président-candidat, les langues se délient dans la macronie.

"On se serait cru face à une carte de restaurant chinois"

La confiance qui transparaissait dans l'entourage du candidat le mois dernier a en effet progressivement laissé place au doute. Des interrogations qui, aujourd'hui, exacerbent les tensions en interne. Et le meeting de samedi n'a rien arrangé. Car depuis, c'est un peu la foire d'empoigne entre proches d'Emmanuel Macron. Et hors micro, certains se lâchent et règlent leurs comptes au point de critiquer jusqu'au discours prononcé il y a trois jours par le président candidat.

"On se serait cru face à une carte de restaurant chinois", lâche un ministre important, décidément inspiré par la cuisine asiatique pour tourner en dérision l'abondance de mesures égrenées durant le meeting. "Raviolis aux crevettes, raviolis aux légumes, rouleaux de printemps et nems au bœuf, il y en avait pour tout le monde, mais du coup, c'était trop. On s'y perd". Un propos appuyé par un cadre de la campagne qui décrit l'ambiance au QG : "On est dans une ZAD. Tout est décidé au dernier moment". Et cela a le don d'agacer cet autre ministre.

Des ressentiments inhérents à une campagne de président candidat

"On ne sait plus quoi faire. Quand on se montre pour soutenir le candidat, on se voit reprocher de se faire pousser du col. Quand on est moins actif, on nous accuse d'être en vacances", déplore-t-il sur Europe 1. Mais il faut croire que ces ressentiments sont inhérents à une campagne de président candidat. Un marcheur issu des rangs de la droite, se souvient : "Ça se passait exactement pareil chez Nicolas Sarkozy en 2012".