Présidentielle : à Bordeaux, Le Pen poursuit sa partition contre Fillon, Macron et les médias

Marine Le Pen
La candidate du Front nationale, Marine Le Pen. © JEFF PACHOUD / AFP
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En meeting à Bordeaux, la candidate du Front national a dénoncé les candidatures du "système" de ses deux principaux rivaux dans les sondages. 

A l'offensive. En meeting à Bordeaux, Marine Le Pen a tenu à multiplier les coups contre ses deux principaux adversaires dans les sondages, François Fillon et Emmanuel Macron. A trois semaines du premier tour de la présidentielle, la candidate du Front national a entamé son discours avec une lourde charge contre "les patrons de presse" et les "commentateurs politiques", avant de dérouler ses attaques habituelles sur le candidat d'En Marche, qui la talonne dans les intentions de vote.

"Jeu de courbettes" entre Macron et Estrosi. Devant un parterre chauffé à blanc par le numéro trois de parti Nicolas Bay, dénonçant en Emmanuel Macron un "nouvel avatar du hollandisme sorti d'une pochette-surprise de la finance internationale", Marine Le Pen a réservé ses premières flèches à l'actualité du candidat d'En Marche! "Estrosi et Macron (...) déploient leur grand jeu de courbettes pour travailler ensemble dès aujourd'hui", a lancé la candidate FN devant une salle pleine à craquer.

La veille, l'ancien ministre de l'Economie avait rencontré le président de région PACA avant son meeting à Marseille. Une "belle alliance", avait ironisé Marine Le Pen sur son blog pour critiquer cette visite. "Le système est en panique devant ce qu'ils sentent être le réveil du peuple", a poursuivi Marine Le Pen. Avant de faire siffler Manuel Valls et son annonce de voter pour Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle.

Fillon "moulin à promesses". Marine Le Pen a ensuite étendu son offensive au candidat de la droite. "François Fillon n'incarne aucun espoir d'alternance, il a été au pouvoir pendant cinq ans, rien n'en est sorti", a martelé la candidate FN. Qualifiant François Fillon de "moulin à promesses" et Emmanuel Macron de "super chouchou des médias", Marine Le Pen a dénoncé deux candidatures du "système". Et la salle de répondre en choeur : "On n'en peut plus !"

A quelques encablures de là, dans les rues de Bordeaux, un cortège contre l'extrême droite rassemblait près de 500 personnes, selon Sud Ouest.