Pourquoi le RN et LFI ne croient pas aux menaces de censure du PS ?
Les débats sur le budget se poursuivent à l’Assemblée nationale. Les députés ont adopté, ce lundi, un amendement qui alourdit la taxe exceptionnelle sur les 400 plus grandes entreprises. Mais dans l’hémicycle, tout le monde attend l’examen de l’article 3 attendu pour la fin de la semaine. Un article présenté par les socialistes comme décisif car susceptible de contenir un impôt sur les plus hauts patrimoines.
Les menaces de censure du Parti socialiste : du théâtre pour les groupes déterminés à renverser Sébastien Lecornu. Au Rassemblement national, Sébastien Chenu relativise le caractère prétendument décisif de cette semaine pour le gouvernement.
"Je ne me fais pas d’illusion sur ce que disent les socialistes. Ils ont un accord avec le gouvernement. Ils peuvent le masquer, essayer de faire croire l’inverse, ils peuvent essayer de faire danser le gouvernement, la réalité c’est qu’ils ne veulent pas censurer parce qu’ils ne veulent pas se retrouver devant les électeurs", a déclaré Sébastien Chenu.
"Vous avez des discussions secrètes avec le PS pour essayer de vous mettre d’accord"
De l’autre côté de l’hémicycle, Manuel Bompard semble du même avis, lorsqu’il reproche à Roland Lescure d’avoir déposé à la dernière minute un amendement en accord avec le PS. Celui-ci prévoit de concentrer l'effort sur les plus grandes entreprises et d'alléger la charge sur les entreprises de taille intermédiaire.
"Vous ne nous donnez même pas un chiffrage précis, on a quelques minutes pour décider si c’est un bon amendement ou pas, tout ça parce qu’en parallèle, vous avez des discussions secrètes avec le PS pour essayer de vous mettre d’accord". Et ce qu’anticipent les différents députés, c’est que le gouvernement concède des hausses d’impôts sur les grandes entreprises pour que le PS accepte de voter un budget, exempté de taxe Zucman.