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«Ça va freiner l'embauche des apprentis» : à Montpellier, la baisse des aides pour recruter des alternants dans le budget 2026 inquiète

Charles Luylier (à Montpellier) . 1 min
«Ça ne va pas être anodin» : à Montpellier, la baisse des aides pour recruter des apprentis dans le budget 2026 inquiète
«Ça ne va pas être anodin» : à Montpellier, la baisse des aides pour recruter des apprentis dans le budget 2026 inquiète AFP / © AVENET Pascal / Hemis.fr / hemis.fr / Hemis via AFP

Le budget 2026 prévoit de baisser les aides pour soutenir les emplois d'apprentissage. À Montpellier, la nouvelle fait l'effet du bombe, dans cette ville où le tissu économique est composé essentiellement de petites entreprises. Des petites entreprises qui réfléchiront à deux fois l'an prochain avant d'offrir un nouveau contrat.

Le budget 2026 cible tout le monde, y compris les apprentis. Baisse du salaire net avec la fin de l'exonération des cotisations sociales, possible diminution des aides au recrutement... Le projet prévoit ainsi d'allouer 2,16 milliards d'euros en 2026 aux contrats d'apprentissage, soit une baisse de 30% par rapport à 2025.

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Conséquence directe : environ 65.000 contrats pourraient disparaître l'année prochaine. Dans cette carrosserie qui compte huit salariés, Lili, 17 ans, avec son bleu de travail, est l'une des deux élèves en alternance.

Des répercussions importantes

L'apprentissage qu'elle suit ici depuis trois mois l'a sauvé. "Pour moi, ça n'a pas été facile à l'école. Sans le cursus professionnel, malheureusement, je serais déscolarisée. Alors que là, je m'épanouis dans le milieu professionnel. C'est ce qu'il me faut", insiste-t-elle au micro d'Europe 1.

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Même enthousiasme pour son patron, Gautier Mazas. "Lili coûte 600 euros par mois. Si on doit comparer un salarié en CDI et Lili, même si elle est moins efficace, vous êtes sur un ratio de 1 à 5. Donc, la baisse des incitations, ça ne va pas être anodin", prévient-il.

Avec le futur budget, ce patron perdrait environ 2.000 euros par an pour ses deux ateliers. Les conséquences de ce coup de rabot national ici pourraient donc être gravissimes, craint Seif, qui enseigne dans le centre de formation pour adultes de Montpellier.

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Des TPE-PME qui réfléchiront à deux fois avant d'embaucher un apprenti

"Sur Montpellier, c'est quand même beaucoup des TPE-PME. On n'a pas de grosses industries comme à Toulouse, Paris ou Grenoble. Donc une PME, si elle avait prévu d'en embaucher un, ils vont dire : 'on arrête'. Ça va freiner l'embauche des apprentis et ils ne travailleront plus", regrette-t-il.

Pourtant, la dynamique est plus que présente. Ici comme partout en France, le nombre d'apprentis avait triplé ces huit dernières années.