Emmanuel Macron 1:36
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Jacques Serais
Le chef de l'État dévoile, vendredi matin, une maquette grandeur nature de 8 mètres de la motrice du "TGV M", aussi appelé "TGV du futur", que la compagnie publique compte mettre sur les rails en 2024. Une occasion pour lui de défendre ses projets pour la France du futur.
DÉCRYPTAGE

C'est un anniversaire proprement français qu'Emmanuel Macron va célébrer vendredi. Le président de la République se rend dans la matinée à la Gare de Lyon, pour le lancement des célébrations des 40 ans du TGV, lancé en 1981. En quatre décennies, l’extension progressive du réseau a permis de redessiner en profondeur notre territoire, avec aujourd’hui près de 2.700 km de lignes à grande vitesse et 180 villes desservies par le TGV.

"Marcher dans les pas de Georges Pompidou"

Qu'est-ce que le chef de l'État a en tête avec ce déplacement ? Ce n’est pas hasard s'il se rend dans la gare parisienne ce vendredi matin. "Emmanuel Macron veut marcher dans les pas de Georges Pompidou", avance son entourage. Si Georges Pompidou a lancé le TGV, l'actuel locataire de l'Élysée veut lui aussi des grands projets. Dans quelques semaines, il dévoilera son ambition pour la France de 2030.

Vendredi matin, il lèvera le voile sur une maquette grandeur nature du "TGV M", un prototype de 8 mètres de long, censé incarner le TGV du futur. C'est un grand projet industriel sur le devant de la scène, au lendemain de la rupture du contrat du siècle pour la vente de sous-marins à l’Australie.

Un discours sur l'imaginaire français

Sur le quai de la gare de Lyon, Emmanuel Macron pourra savourer son plaisir, lui qui s’est invité à cette festivité organisée par la SNCF pour les 40 ans du TGV. Selon les informations d'Europe 1, le chef de l'État n’hésitera pas à insister dans son discours sur l’imaginaire français que revêt un tel un projet, sur la continuité présidentielle de Pompidou jusqu’à lui et sur cette France qui rêve en grand.

Le chef de l'État veut donc faire montre d'un certain romantisme, avec une déclaration d’amour de la France à ses chemins de fer. Mais l’Elysée ne précise pas si pour conduire le train du futur, les cheminots auront toujours besoin d’un régime spécial de retraite. Là, en revanche, la question n’est pas (ou plus) à l’ordre du jour.