Selon Renaud Muselier, "il faudra relancer l'économie" après le confinement. 2:01
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Antoine Terrel , modifié à
Invité d'Europe 1, Renaud Muselier, président de la Région Sud, est revenu sur les mesures à prendre pour relancer l'économie une fois le confinement levé. "Il y aura des choix stratégiques à faire", a-t-il estimé. 
INTERVIEW

Invité mercredi d'Europe 1, Renaud Muselier, président de la Région Sud, est revenu sur les 25 ordonnances adoptées mercredi en Conseil des ministres, dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire face au coronavirus, et sur les potentielles dérogations au droit du travail qui pourraient être adoptées pour permettre une relance de l'économie. Une fois le confinement terminé, "il y aura des choix stratégiques à faire", a-t-il prévenu.

Le gouvernement a adopté, mercredi en Conseil des ministres, 25 premières ordonnances pour faire face aux conséquences économiques et sociales notamment de l'état d'urgence sanitaire. L'exécutif "se dote de moyens pour préparer le rebond et la relance", note Renaud Muselier, "j'espère que cela suffira". Pour l'instant, ajoute-t-il, ces mesures "nous permettent d'aborder le problème en tenant compte de la totalité du réseau économique français".

"Il faudra recentraliser"

Car dans sa région, Renaud Muselier assure que "98% du tissu économique est directement impacté". Et alors qu'une partie de l'opposition s'inquiète d'éventuelles dérogations au droit du travail, Renaud Muselier défend ces potentielles modifications. "Si nous n'envisageons pas une modification à la sortie pour se remettre au travail, il n'y aura aucune possibilité de payer les dettes qu'on va mettre en place dans le cadre des chômages partiels, des arrêts de l'économie, pour empêcher les faillites", explique-t-il encore. "Il va bien falloir qu'on se remette à travailler". 

"On se rend bien compte qu'on est dans un système d'urgence", martèle Renaud Muselier, "et une fois que cette mauvaise passe sera terminée, il y aura la nécessité de relancer l'économie et la vie repartira différemment". "Il faudra recentraliser, ramener dans notre pays une production qui est partie". Et de conclure : "Il y aura des choix stratégiques à faire, très différents de ceux qu'on a pris ces dernières années".