Gabrielle Siry
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Gabrielle Siry, porte-parole du PS, a expliqué vendredi sur Europe 1 que les municipales allaient permettre de montrer à quel point le Parti socialiste conserve un ancrage local fort.
INTERVIEW

Après la catastrophe industrielle de la présidentielle et des législatives 2017, le Parti socialiste peut-il reprendre du poil de la bête ? La question a été si souvent posée que la réponse semble inéluctablement négative. Lors des dernières européennes encore, en dépit d'une alliance avec d'autres forces de gauche, les socialistes n'ont pas réussi à dépasser la barre des 7%. Mais la prochaine sera la bonne, assurent-ils. Et la prochaine, c'est en mars 2020. "L'étape essentielle, c'est celle des municipales", avance Gabrielle Siry, porte-parole du PS.

"Le PS est encore implanté localement"

Et "on [aura] besoin de tout le monde", poursuit la porte-parole, "de l'expérience des grandes figures socialistes [comme] de l'énergie, des compétences et de l'inventivité sur les territoires de la nouvelle génération". Selon elle, le PS a une carte à jouer pour une élection locale. "C'est le moment où on verra que le bilan des maires sortants est reconnu et que ces grandes figures locales incarnent toujours quelque chose aux yeux des citoyens. Le PS est encore extrêmement implanté localement : Rennes, Nantes, Lille, Paris où on voit la réussite de l'alliance de l'écologie et du social." Mais où EELV fait cavalier seul et espère bien coiffer au poteau les socialistes dès le premier tour.

À l'inverse, pour Gabrielle Siry, LREM aura plus de mal. "Le parti présidentiel doit compenser un manque d'implantation local criant." Et selon elle, il n'y a pas à craindre de fuite des socialistes vers LREM. "Aujourd'hui, cela n'a aucun sens pour un responsable socialiste de rejoindre LREM. Même en termes d'opportunités personnelles, cela me semble un mauvais calcul."