Jean-Luc Mélenchon était vendredi en déplacement dans le Nord. 1:00
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Lionel Gougelot, édité par Romain David
Invité à réagir à la généralisation du port du masque dans de nombreuses villes, Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, a dénoncé le manque de clarté de la politique sanitaire du gouvernement. Il estime que la crise est "gérée à la petite semaine".

De plus en plus de villes imposent le port du masque obligatoire partout dans les rues. Après Paris vendredi, c'est au tour de Strasbourg, à partir de samedi matin, d’en généraliser l’usage sur son territoire. Pour Jean-Luc Mélenchon, président du groupe de la France Insoumise à l’Assemblée nationale, ce revirement de la politique sanitaire, après la mise en place d’obligations de port très localisées, génère beaucoup d’incompréhension.

"Ils ont créé la pagaille. Il faut que tout le monde en mette, dans une rue oui, dans une autre non… personne ne comprend rien", a fustigé le député vendredi lors d’un déplacement à Haubourdin, près de Lille, au chevet des ouvriers de Cargill, visés par un plan de licenciements. "Le gouvernement a créé le trouble, le doute. Des millions de gens ne savent plus quoi faire."

"Les Français ne veulent pas que l’on se foute d’eux"

À ses yeux, les changements de consignes trahissent l’affolement des autorités devant le reflux épidémique. "Cette épidémie et gérée à la petite semaine, ça n’est pas sérieux", se désole Jean-Luc Mélenchon. "Les Français veulent bien être disciplinés, mais ils ne veulent pas que l’on se foute d’eux."

Avant de nuancer : "Se mettre un masque sur la figure ne sert peut-être à rien mais ne pas en mettre reviendrait à prendre un risque. Je recommande donc de respecter la discipline sanitaire."