Pour Jean-François Copé, la primaire est "une idée dangereuse"

Pour Jean-François Copé, l'organisation d'une primaire pour avoir un candidat unique à droite est "une idée dangereuse".
Pour Jean-François Copé, l'organisation d'une primaire pour avoir un candidat unique à droite est "une idée dangereuse". © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
  • Copié
Europe 1 avec AFP , modifié à
Interrogé par le Journal Du Dimanche sur le sujet d'une éventuelle primaire à droite, l'ancien ministre Jean-François Copé estime qu'il s'agit "d'une idée dangereuse", qui ne bénéficierait qu'à Laurent Wauquiez, a-t-il expliqué. "Les primaires sont des processus de destruction fratricides", assure-t-il.

Jean-François Copé, ex-ministre (LR), juge que la primaire est "un piège" et "une idée dangereuse" qui "profiterait mécaniquement à Laurent Wauquiez ", dans une interview au Journal du Dimanche. Organiser une primaire à droite pour départager Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez "est une idée dangereuse", estime Jean-François Copé, candidat malheureux à la primaire de la droite de 2016 où il avait recueilli 0,3 % des voix.

"Penser que c'est par la primaire qu'on va régler le problème, c'est avoir tout oublié des ravages du passé. Les primaires sont des processus de destruction fratricides", considère-t-il. Il estime que cette primaire est "un piège", sur lequel il a alerté Valérie Pécresse. "Le thème de la campagne sera de dire aux militants LR qui seront le cœur du corps électoral : 'Votez pour quelqu'un qui est resté chez nous'. Ça profitera mécaniquement à Laurent Wauquiez", dit-il.

"Luttes impitoyables entre écuries"

"Et encore plus grave, Xavier Bertrand, qui est en tête dans les sondages, a fait savoir qu'il ne participerait pas à la primaire. Le parti n'est pas en mesure de la lui imposer. On est en train d'écrire le scénario du pire", juge-t-il. "Cette primaire sera le théâtre de luttes impitoyables entre écuries", déplore encore Jean-François Copé.

Pour lui, le fait qu'il n'existe pas de consensus autour d'un candidat est "l'alibi pour justifier l'injustifiable". "Attendons l'automne, et nous verrons quelle sera la situation", dit-il, invitant à se concentrer d'abord sur le projet.