Emmanuel Macron doit arriver samedi en Polynésie française. 1:33
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Claudia Bertram, édité par Antoine Terrel , modifié à
Emmanuel Macron doit se rendre samedi en Polynésie française. Les habitants y espèrent des annonces concernant la crise sanitaire, qui a durement touché le tourisme, mais aussi sur les victimes des essais nucléaires que la France a mené sur place pendant 30 ans. 
REPORTAGE

Après une visite à Tokyo pour l'ouverture des Jeux olympiques, le président de la République Emmanuel Macron doit se rendre dans la soirée de samedi en Polynésie française. Un premier déplacement sur place qui doit durer jusqu'au 27 juillet, et lors duquel il doit notamment évoquer l'importance stratégique de l'archipel et la question du réchauffement climatique. De leur côté, les habitants attendent aussi des annonces en faveur des victimes des essais nucléaires que la France a mené en Polynésie pendant 30 ans .

Entre les étals de poissons, de fruits et de perles, certains affichent une relative indifférence à la venue du président. Mais d'autres, comme cette vendeuse qui travaille au marché de Papeete depuis plus de trente ans, se réjouissent. "Je suis très heureuse... Ce n'est pas tout le temps que le président vient", confie cette dernière à Europe 1. 

L'impact de la crise sanitaire sur le tourisme

Un peu plus loin, une vendeuse de paréos espère qu'il sera question de la crise sanitaire. Car avec la fermeture des frontières, le tourisme, la principale activité économique, a été durement frappé. "Pour nous, ça a été catastrophique", témoigne-t-elle. "Avec le Covid-19, on a eu du mal à vendre nos produits, il y avait moins de clients."

25 ans après la fin des essais nucléaires, Lydia, couronne de fleurs sur la tête, attend surtout qu'Emmanuel Macron s'exprime à ce sujet. "Les gens veulent savoir... Il y a eu des séquelles. Ils veulent savoir si vraiment elles viennent de là, le comment et le pourquoi", explique-t-elle. Et d'interroger : "Est-ce que c'est vraiment un pardon ? Ou on doit rester tel quel ? Je ne sais pas."

"Des malades qui ne sont pas pris en charge"

Derrière son stand de bijoux, Tahimana demande des avancées sur les indemnisations des victimes. "Je connais quelques personnes qui ont travaillé pendant les essais nucléaires, qui sont aujourd'hui malades, et qui ne sont pas forcément prises en charge, qui n'ont pas les moyens de se payer des médicaments". Pour lui, "que l'Etat reconnaisse qu'il peut au moins les aider, c'est une des choses qu'on demande".

Au large et dans les sous sols des îles et atolls paradisiaques, pas moins de 193 essais nucléaires ont été menés.