PMA : Philippe va faire des "propositions" pour un débat "intelligent"

Edouard Philippe assure vouloir "respecter les convictions des autres".
Edouard Philippe assure vouloir "respecter les convictions des autres". © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP
Le Premier ministre a expliqué mercredi aux députés sa volonté de "faire honneur au débat public", lors des débats à venir sur la possible extension de la PMA.

Édouard Philippe va faire des "propositions" pour que le futur débat parlementaire sur la possible extension de la procréation médicalement assistée (PMA) soit "le plus intelligent possible" et "fasse honneur au débat public", a-t-il annoncé mercredi.

"Ne rien nier de nos divergences". Avec plusieurs ministres, "j'essaie d'imaginer ce qui pourrait être fait pour que le débat parlementaire, le débat public soit à la hauteur des enjeux que vous allez devoir trancher", a expliqué le Premier ministre lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, "en ne niant rien de nos divergences mais en essayant de faire honneur au débat public".

"C'est l'esprit dans lequel j'aborde ces sujets et c'est les propositions que j'aurais l'occasion de formuler aux deux présidents des chambres et aux parlementaires dans les jours qui viennent", a-t-il indiqué.

"Nous ne pouvons pas, sur ces sujets, rechercher le consensus". Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a rendu mardi un nouvel avis favorable à l'extension de la PMA aux couples lesbiens et aux femmes seules, un des engagements du candidat Emmanuel Macron, qui devrait être traduit dans un projet de loi avant la fin de l'année, en vue d'un débat au Parlement début 2019 sur le projet de loi bioéthique. Le débat, qui divise la société française, s'annonce délicat.

"J'ai la conviction que nous ne pouvons pas, sur ces sujets, rechercher le consensus, mais nous devons rechercher le débat le plus intelligent possible, au sens où nous pouvons je crois écouter et respecter les convictions des autres", a enjoint mercredi le Premier ministre.

Le gouvernement a déjà assuré que la fin de vie ne figurerait pas dans son projet de loi de bioéthique, puisqu'elle fait l'objet d'une loi à part.