L'année prochaine, la loi va changer. Les enfants issus d’un don de spermatozoïdes ou d’ovocytes pourront accéder à l’identité du donneur. Une situation qui inquiète les Français selon l’Institut Viavoice. En effet, 25% de la population en âge de donner ses gamètes affirme que cette levée de l’anonymat pourrait les faire renoncer à leur geste. C'est la raison pour laquelle l'Agence de Biomédecine, qui espère recruter de nouveaux donneurs, lance une vaste campagne d'information et de sensibilisation ce jeudi.
"Aucune divulgation" sans consentement express
À partir du 1er septembre 2022, pour pouvoir donner vos ovocytes ou vos spermatozoïdes, il faudra en effet accepter que les enfants issus de ces dons puissent accéder, s'ils le souhaitent à leur majorité, à votre identité. "Les informations qui seront transmises sont d'une part l'identité et d'autre part, la situation familiale, professionnelle, l'état général, le lieu de naissance, mais également les motivations à avoir donné et les caractéristiques physiques", détaille Claire Devienne, médecin référent en assistance médicale à la procréation à l'Agence de la Biomédecine.
LIRE AUSSI - Né d'un don de sperme : "Il faut vivre la privation des origines pour comprendre ma quête"
"On tient à rassurer les personnes qui ont fait jusqu'à présent un don sans consentir à l'accès aux origines. Il n'y aura en aucun cas de divulgation de leur identité s'ils n'y ont pas consenti expressément", assure-t-elle encore.
Alors pour convaincre de nouveaux donneurs, comme pour rassurer les anciens, l'Agence de la Biomédecine est très claire. Il s'agit d'apporter des réponses sur l'identité du donneur pour aider l'enfant qui le souhaiterait dans sa construction personnelle, mais en aucun cas de reconnaître une filiation.