Plan hôpital : "Je ne veux diviser personne", se défend Edouard Philippe

© CHARLES PLATIAU / POOL / AFP
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Europe1.fr avec AFP
Au lendemain de la présentation du plan hôpital, le Premier ministre Edouard Philippe s’est défendu jeudi sur France Inter de diviser les personnels, notamment en octroyant une prime en fonction de la localisation géographique.

Le Premier ministre Edouard Philippe a défendu jeudi sur France Inter le plan hôpital expliquant qu'il ne voulait "diviser personne" face aux critiques notamment du collectif Inter-urgences.  Interrogé sur le choix d'une prime spécifique de 800 euros réservée aux infirmiers et aides-soignants d'Ile-de-France, le Premier ministre a répondu : "Je ne veux diviser personne, je veux sauver l'hôpital public".

Après la présentation du plan hôpital mercredi, le collectif Inter-Urgences a jugé les "mesures extrêmement médico-centrées" et "qui semblent chercher à diviser Paris et les régions".  "Quand on veut sauver l'hôpital public, on regarde là où les problèmes sont les plus criants et on consacre ces moyens aux problèmes les plus criants", a argumenté le Premier ministre.

"Il y a une spécificité de la région parisienne"

"Il y a une spécificité de la région parisienne, c'est pas parce que c'est Paris, il y a une très grande densité hospitalière, parce que les conditions d'exercice sont un peu particulières, décalées et très intenses, parce que la cherté de la vie est particulière", a-t-il dit.

Il a rappelé que l'APHP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) ferme des lits car "on ne trouve pas les hommes et les femmes qui viennent travailler dans les services". Interrogé sur le fait de savoir pourquoi une augmentation de salaire n'avait pas été choisie, il a répondu que "l'impact sur chacune des personnes concernées aurait été très largement en deçà des espérances formulées".

Interrogé sur les critiques de ce plan qui a suscité des réactions mitigées de la part des professionnels, il a indiqué : "Je n'ai pas annoncé le plan en me disant que le lendemain tout le monde aller crier hourra, danser la gigue et dire tout est réglé".