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Claudia Bertram, édité par Tiffany Fillon , modifié à
Les députés voteront le plan de déconfinement mardi après la présentation de ces mesures par le Premier ministre Édouard Philippe, prévue à 15 heures. Mais plusieurs parlementaires, dont Damien Abad et Aurélien Taché, réclament un délai plus long pour pouvoir étudier le texte de loi. 

Le plan de déconfinement sera dévoilé à 15 heures, mardi, à l'Assemblée nationale, par le Premier ministre Édouard Philippe. Et le vote du texte aura lieu dans la foulée. Un planning (très) serré qui fait grincer des dents plusieurs députés. Ces derniers avaient en effet réclamé un délai entre le discours du Premier ministre et le vote. Malgré les demandes de report quasi unanimes à droite comme à gauche, ils n'auront que le temps des deux heures et demie de débats prévues pour plancher sur le texte. 

C'est ce qui a été acté ce matin à l'Assemblée, lors d'une visioconférence avec les présidents de groupe, dans une ambiance agitée rapporte un participant. Pourtant, certains n'ont pas l'intention de s'en tenir à cette décision : cinq présidents de groupes de l'opposition ont une nouvelle fois demandé le report du vote, dans un courrier adressé au Premier ministre lundi après-midi.

"Une brutalité de plus" pour Jean-Luc Mélenchon

L'opposition réclame d'espacer le débat et le vote pour avoir le temps d'une réflexion de fond mais aussi le temps de consulter les députés qui ne pourront pas siéger. Car ils ne seront que 75 demain dans l'Hémicycle, mesures de distanciation sociale obligent.

Damien Abad, le chef des députés LR, dénonce donc un déni de démocratie. Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise parle lui "d'une brutalité de plus" et d'une "Assemblée mise en quarantaine politique". Certains membres du parti au pouvoir sont également en désaccord avec cet agenda. C'est le cas Aurélien Taché, député LREM, pour qui "il y aurait eu possibilité de faire mieux qu'un vote aussitôt après le discours". 

"À quoi bon voter si c'est pour voter des mesures dont on va à peine avoir le temps de prendre connaissance ?", demande-t-il lundi sur Europe 1. "C'est vraiment le rôle de l'Assemblée nationale de se prononcer en connaissance de cause sur les propositions du gouvernement."