«On ne peut pas attendre 2027», confie Bruno Retailleau, qui veut continuer son «devoir» à l'Intérieur
Fraîchement élu à la tête des Républicains ce dimanche, Bruno Retailleau réagit à sa large victoire. Invité de la Grande interview Europe 1-CNews, il assure vouloir rester au gouvernement, "tant que (s)es convictions ne sont pas blessées", pour continuer son "devoir" au ministère de l'Intérieur.
La large victoire du ministre de l'Intérieur à la présidence de son parti, Les Républicains, a ouvert la voie à de multiples questions depuis dimanche. Peut-il rester au gouvernement maintenant que son nouveau poste impose d'exprimer une alternance à la Macronie ? Sera-t-il le candidat phare de la droite à l'élection présidentielle de 2027 ?
Invité de la Grande interview Europe 1-CNews ce lundi, Bruno Retailleau se défend de toute "optique politicienne". "Tant que mes convictions ne sont pas blessées, mon devoir est de faire tout ce que je peux pour faire avancer les choses", confie-t-il au micro de Sonia Mabrouk.
"On ne peut pas attendre deux ans"
Ministre de l'Intérieur depuis huit mois dans le gouvernement de François Bayrou, il reste convaincu que les grands enjeux de la France, tels que la sécurité, l'autorité et l'immigration ne peuvent pas "attendre 2027". "Parce que la France ne va pas bien", explique-t-il.
"Vous avez bien vu qu'on a un ensauvagement qui est incroyable. On ne peut pas attendre deux ans, on ne peut pas attendre 2027, ne rien faire et mettre la France dans le chaos, parce que si demain il n'y a pas de gouvernement ou qu'il y a un gouvernement qui est totalement étriqué, je pense qu'on régresserait. Ça, je ne le veux pas."
"Gagner le combat des idées"
Critiqué à demi-mot par son rival de campagne Laurent Wauquiez sur son choix d'être dans un gouvernement macroniste, Bruno Retailleau assure conserver sa ligne de droite.
"J'essaie, par des prises de position très claires, très tranchées, de gagner le combat d'idées. Et j'observe qu'aujourd'hui, sur l'immigration, sur le narcotrafic, sur tant d'autres choses, les lignes bougent. On prépare le terrain pour demain", laisse-t-il entendre, ne fermant donc pas la porte à une candidature pour la prochaine élection présidentielle.