Olivier Faure : "J'ai la conviction profonde que la renaissance du PS est possible"

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R.Da. , modifié à
Pour le candidat au poste de Premier secrétaire du PS, les socialistes doivent se faire force de propositions pour pouvoir de nouveau exister au sein du débat public.
INTERVIEW

Sera-ce le congrès de la dernière chance ? Les socialistes ont rendez-vous les 7 et 8 avril pour tenter de faire renaître leur parti de ses cendres. Un congrès en marge duquel les militants doivent également désigner le nouveau patron du PS. Pour Olivier Faure, chef de file des députés socialiste et présenté comme le favori pour prendre la tête du parti, le PS conserve toute sa place au sein de l'espace politique. "J'ai la conviction profonde que notre renaissance est possible, mais le doute existe chez nous et les Français parce que nous avons été largement défaits à la présidentielle et aux législatives", explique-t-il mardi au micro de la matinale d'Europe 1. "Le paradoxe c'est qu'il n'y a jamais autant eu besoin de nous. Nous n'avons pas été remplacés sur notre gauche, par une gauche qui n'est pas de gouvernement, et sur notre droite par un gouvernement qui n'est pas de gauche", assure le député de la Seine-et-Marne.

Réaffirmer une identité. "Tout est possible, ça ne dépend que de nous. Notre propre défaite n'était pas inscrite, mais est très liée à notre comportement, à notre façon d'avoir vendu ou pas vendu un bilan et de n'avoir, finalement, pas été à la hauteur de ce qu'espéraient les Français", explique celui qui veut "faire assaut de propositions pour être de nouveau entendu". Alors qu'historiquement la gauche s'est souvent structurée par des jeux d'alliance, Olivier Faure assure que l'essentiel est de revenir aux idées. "La question des alliés viendra plus tard, la première question est de réaffirmer ce que nous sommes et de ne pas être dans une dimension purement tactique", déclare l'élu.

Un bilan à réhabiliter ? Pour cet ancien collaborateur de François Hollande, l'embellie économique qui profite actuellement au gouvernement doit beaucoup au précédent quinquennat. "Il n'est jamais inutile de dire merci et quand on a des résultats plutôt inespérés pour la France - une croissance de 1,9 points -, il vaut mieux dire d’où ça vient", veut-il souligner. "Pour ce qui est du bilan, nous devons être assez lucides pour dire que nous n'avons pas tout réussi", nuance-t-il cependant. "Ça veut dire faire un inventaire, ne pas le faire seul mais le faire avec d'autres : des gens qui peuvent nous aider a évaluer ce qui a été fait, des économistes, des intellectuels, des syndicalistes, des observateurs attentifs de ce que nous avons fait pendant cinq ans et qui peuvent nous aider à réhabiliter ce qui doit l'être et à tirer les leçons que nous devons tirer", conclut-il.